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vendredi, août 17, 2007

Réchauffement climatique et pensée unique




une histoire cosmique
Depuis quelques années que je m’intéresse à ce sujet omniprésent qu’est le réchauffement climatique, je n’ai entendu qu’une seule et unique fois un son de cloche différent, s’écartant de la théorie du réchauffement global dû aux gaz à effet de serre. Cet écrasant consensus aurait dû alerter mon esprit critique et scientifique, forgé sur les bancs de l’Université avec un grand U. Seulement je me suis laissé happé par ce témoignage de pensée unique : le réchauffement est global et l’Homme moderne en est responsable.
J’étais certes presque convaincu mais je gardais en mémoire ce documentaire vu sur arte il y a 3 ou 4 ans de cela. On y montrait que le réchauffement n’était pas uniforme, que les modèles météorologiques planétaires étaient vraiment trop peu complets pour parvenir à des conclusions hâtive, à savoir celles qu’on entend à longueur de journée :

1. Le réchauffement est global et sans équivoque.

2. Il est dû aux gaz à effet de serre que les hommes rejettent dans l’atmosphère.

On apprenait aussi dans ce programme, dont je n’ai malheureusement pas les références, que si on relevait des hausses de températures dans certaines régions de la planète, des études montraient également des baisses, comme par exemple au Gröenland, et que ce type de variation n’était pas nouveau comme en témoignaient des recherches historiques menées notamment sur l’observation des glaciers alpins.

Encore plus subversif et donc plus rare, certains chercheurs interrogés avouaient leur ignorance de l’ensemble des phénomènes régissant le climat (impact de l’activité du soleil ou encore rôle primordial joué par les courants océaniques), et soulignaient l’importance du financement dans la publication de résultats alarmistes (tiens ?), c’est à dire qu’il est plus facile d’obtenir des crédits de recherche lorsqu’on fait peur aux gens en leur faisant miroiter un avenir sombre et cataclysmique.

Je suis tombé cette semaine sur un article du Times écrit par Nigel Calder qui a le mérite d’ouvrir une nouvelle voie (ainsi qu’une nouvelle voix) vers le doute scientifique et l’exposé de théories alternatives, loin de la pensée unique, loin du bourrage de crâne actuel.

Je vous livre ma traduction dudit article :

« Une expérience suggère que nous faisons fausse route en matière de changement de climat
Nigel Calder, ancien rédacteur au New Scientist, affirme que l’orthodoxie doit être remise en question.

Lorsque que les politiciens et les journalistes déclarent que la question du réchauffement global est scientifiquement résolue, ils font montre d’une regrettable ignorance en matière de science. On nous en a resservi une couche lorsque les experts du Panel intergouvernemental sur le changement climatique ont fait paraître leur résumé à destination des législateurs, à paraître d’ici quelques mois, qui appuie politiquement un dossier scientifique inachevé. Il a été déclaré à cette occasion que la plus grande partie de l’augmentation de la température depuis le milieu du 20ème siècle est très probablement due aux gaz à effet de serre produits par l’Homme.

La mention "très probablement" renvoie au fait que les experts qui ont rendu ce jugement pensaient en être certains à 90%. Les lecteurs plus âgés se souviendront peut-être d’une conférence de presse tenue à Harwell en 1958 au cours de laquelle Sir John Cockcroft, le meilleur physicien nucléaire britannique de l’époque, déclara qu’il était à 90% sûr que ses gars avaient réalisé la fusion nucléaire contrôlée. Il s’avéra qu’il avait tort. De façon plus positive, une incertitude de 10% au sein de n’importe quelle théorie ouvre une grande brèche à n’importe quel Galilée ou Einstein, leur permettant de tout bousculer grâce à une meilleur idée. C’est de cette façon que la science fonctionne réellement.

Il y a 20 ans de cela, la recherche sur le climat s’est politisée en faveur d’une seule hypothèse particulière qui redéfinit la discipline comme étant celle de l’étude des gaz à effet de serre. De ce fait, les esprits rebelles essentiels à toute science innovante et digne de confiance se sont vus récompensés par un frein à leur carrière de chercheurs. Et alors que les médias s’emparent habituellement des non-conformistes, dans ce cas précis ils imaginent plus volontiers que quiconque doute de l’hypothèse du réchauffement planétaire dû à l’Homme est forcément payé par les compagnies pétrolières. Et le résultat est là : certaines découvertes clef de la recherche sur le climat sont quasiment ignorées.

L’emphase sur la peur du réchauffement global permet aux vagues de chaleur de faire la Une des journaux alors que des symptômes opposés, comme le milliard de dollars de pertes après le gel des cultures californiennes cet hiver, sont relégués aux pages économiques. L’arrivée précoce des oiseaux migrateurs au printemps fournit des preuves hautes en couleur d’un réchauffement des pays du nord. Mais vous a-t-on parlé des pingouins Adélie et des pétrels du Cap de l’est de l’Antarctique qui rejoignent leurs lieux de nidification printaniers neuf jours plus tard qu’il y a 50 ans ? Alors que la banquise a réduit dans l’Arctique depuis 1978, elle a progressé de 8% dans les océans du sud. La question embarrassante à poser lorsque vous allongez de l’argent en taxes supplémentaires pour le changement climatique est donc "Pourquoi l’est de l’Antarctique devient-il plus froid ?", ce qui n’a aucun sens si c’est effectivement le dioxyde de carbone qui est à la source du réchauffement global. Pendant que vous y êtes, vous pouvez demander si Gordon Brown (NdT : Gordon Brown est un député britannique proche de Tony Blair, auteur d’un rapport sur les effets néfastes du réchauffement global sur l’économie planétaire) vous fera un rabais en cas de confirmation de l’arrêt du réchauffement global. Ce sont les satellites climatiques américains qui fournissent les meilleures mesures de la température globale de l’air et ils montrent quelques oscillations mais pas de changement d’ensemble depuis 1999.

Cette stabilisation est justement ce que prévoit l’hypothèse rivale principale qui montre que le soleil est une source du changement de climat bien plus nette que les gaz à effet de serre. Après avoir été bien plus intense au long du 20ème siècle, l’activité du soleil est à présent à un niveau élevé mais relativement stable. Les physiciens solaires avertissent d’un éventuel refroidissement global dans le cas où le soleil reviendrait à son humeur plus paresseuse qui caractérisa le petit âge glaciaire il y a 300 ans.

L’histoire du climat et l’archéologie offrent une base solide à l’hypothèse solaire. L’épisode du 20ème siècle, ou Réchauffement Moderne, ne fut que le dernier d’une longue série d’événements similaires produits par un soleil hyperactif, tout comme le précédent : Le Réchauffement Médiéval.

La population chinoise doubla alors, tandis qu’en Europe les Vikings et les bâtisseurs de cathédrales prospérèrent. Des traces fascinantes de ces épisodes plus anciens nous proviennent des Alpes Suisses avec la découverte en 2003 d’un sentier depuis longtemps oublié qui fut utilisé de façon intermittente à chaque fois que le monde était plus chaud. Que fait le panel intergouvernemental de ces preuves catégoriques d’une alternance de périodes chaudes et froides liée à l’activité solaire et s’étant produite bien avant que l’industrie humaine soit un facteur possible ? Rien, et encore rien. Le Résumé pour les Législateurs de 2007 se paye le luxe de réduire de moitié la petite contribution du soleil au changement climatique telle qu’on lui concédait dans un rapport de 2001.

Ce dédain pour le soleil laisse les experts autoproclamés de l’effet de serre sceptiques face aux découvertes dérangeantes montrant l’impact des variations solaires sur le climat. L’intensité du soleil ne varie peut-être pas suffisamment pour expliquer les grands revirements climatiques. Seulement plus de 10 ans ont passé depuis que Henrik Svensmark à Copenhague signala pour la première fois un mécanisme bien plus puissant.

D’après la compilation de données de satellites météo, ce dernier constata que l’ennuagement varie en fonction du nombre de particules atomiques provenant d’étoiles explosées. Plus de rayons cosmiques = plus de nuages. Le champ magnétique du soleil repousse beaucoup de ces rayons cosmiques, et son intensification au cours du 20ème siècle s’est traduite par moins de rayons cosmiques, moins de nuages et un monde plus chaud. D’un autre côté, le petit âge glaciaire fut froid car le soleil paresseux a permis à davantage de rayons cosmiques de passer, laissant notre planète plus nuageuse et plus sombre. Le seul souci avec l’idée de Svensmark - mis à part son aspect politiquement incorrect - c’est que les météorologistes ont nié que les rayons cosmiques pouvaient être impliqués dans la formation des nuages. Après de nombreux retard dus à la recherche de fonds pour mener une expérience, Svensmark et toute son équipe du Centre Spatial National Danois remportèrent le gros lot à l’été 2005.

Dans une boîte d’air au sous-sol, ils purent montrer que les électrons libérés par les rayons cosmiques passant à travers le plafond produisaient des gouttelettes d’acide sulfurique et d’eau. Ces dernières sont les composants de base de la condensation des nuages. Cependant, tous les journaux refusèrent de publier leur rapport. La découverte apparut finalement dans les Actes de la Royal Society en fin d’année dernière.

Parce que j’ai écrit The Manic Sun, un livre sur la découverte initiale de Svensmark publié en 1997, j’ai eu le privilège d’être en bonne place pour raconter depuis lors ses luttes et ses succès. Le résultat est un second livre, The Chilling Stars, co-écrit par nous deux et publié la semaine prochaine par les éditions Icon. Nous n’exagérons rien, à notre sens, lorsque nous sous-titrons ce livre "Une nouvelle théorie du changement climatique".

Que devient avec tout ça l’impact des gaz à effet de serre ? Leur effet est probablement bien en dessous de ce qu’on annonce, mais personne ne peut vraiment le dire tant que les implications de la nouvelle théorie du changement climatique sont totalement explorées.

La réévaluation de tout ceci commence avec l’Antarctique où les tendances contradictoires en matière de températures sont prévues par le scénario de Svensmark : la neige y est plus blanche que le plafond nuageux. En attendant, l’humilité face aux merveilles de la Nature semble davantage de mise que les affirmations arrogantes qui laissent entendre que nous pouvons prévoir et même contrôler un climat régulé par le soleil et les étoiles. »

Source : An experiment that hints we are wrong on climate change, The Sunday Times, February 11, 2007.