Cette semaine, "Le Point" décline, pour la promotion de Nicolas Sarkozy, un argument qui pose définitivement ce noble hebdomadaire en organe central de la finesse et de la dignité: la "sarkophobie" (le mot, soyeux, est du taulier, Franz-Olivier Giesbert) est un racisme.
C'est Giesbert qui ouvre le bal, dans son éditorial.
Comme (presque) toujours, il se porte au secours de Nicolas Sarkozy, qui vient de sortir grand vainqueur du premier tour de la présidentielle.
Giesbert fait alors ce que font souvent les gens qui se positionnent du côté du manche en se rêvant un destin de héros de la dissidence: il essaie de nous convaincre qu'il y aurait une espèce de hardiesse à se lover au creux de la puissance dominante.
En l'occurence, il présente Nicolas Sarkozy comme la victime d'un harcèlement odieux, et lance - plus c'est gros, plus ça passe: "Rarement un candidat à la présidence aura été sali à ce point pendant une campagne. Traité de fasciste, d'eugéniste, d'étranger et même de fou, Nicolas Sarkozy a été l'objet, de surcroît, d'une campagne personnelle de basses eaux, particulièrement dans la blogosphère, qui a fait apparaître ce qu'il faut bien appeler un lepénisme de gauche".
Il faut ici, pour bien mesurer l'ineptie du propos, se rappeler ce qu'a été la réalité de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
Et ne jamais oublier que dans la vraie vie, Nicolas Sarkozy est devenu, au fil des semaines, pour lui piquer des voix, l'homme qui dit tout haut ce que Le Pen dit tout haut.
Un expert, Daniel Simonpieri, maire de Marignage, ex-FN, apparenté UMP, l'a d'ailleurs très clairement confirmé: "Beaucoup d'électeurs FN ont constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont donc voté utile".
Cela, répétons-le, c'est la réalité - précise, tangible, documentable.
Mais cette réalité ne fait pas du tout les affaires de Franz-Olivier Giesbert, qui se voit mal assumer jusqu'au bout (et comme on le comprend) la posture du gars qui passe une bonne part de son temps à supporter, sur son blog et dans son hebdo, le monsieur qui "dit les mêmes choses que Le Pen".
Alors Franz-Olivier Giesbert, très sereinement, construit une réalité-bis, de substitution, une espèce de village Potemkine, plus conforme aux élans où son coeur le porte.
Dans cette quatrième dimension, Nicolas Sarkozy ne flirte pas (du tout) avec l'extrême droite, mais des rascals puants le "salissent" en le traitant de "fasciste".
CQFD.
(Par parenthèse: je n'ai pas souvenir d'avoir entendu l'un(e) quelconque des autres candidat(e)s traiter Nicolas Sarkozy de "fasciste".)
Mais Giesbert ne s'arrête pas là.
Oh non.
Il ne se contente pas d'occulter que Nicolas Sarkozy dit les mêmes choses que Le Pen: par un ahurissant tour de passe-passe, il énonce, posément, que ce sont les adversaires politiques de Nicolas Sarkozy, qui pratiquent un "lepénisme de gauche".
Force est alors de le reconnaître: ce mec n'a peur de rien.
Faut quand même avoir des cojones de toro andalou, pour oser balancer avec cet aplomb stupéfiant de si gigantesques énormités...
Mais ce n'est pas tout: l'éditorial de Giesbert n'est, si j'ose dire, qu'une mise en bouche.
Le plat de résistance est caché, dans le même numéro du "Point", aux pages 80 et 81, sous la forme d'un entretien avec Max Gallo, "historien".
Titre: "Dans les urnes, Sarkozy a réussi à résister à la diabolisation".
Notez le choix des mots: "diabolisation" nous rappelle, pour le cas où nous aurions (déjà) oublié l'éditorial de Giesbert, que Nicolas Sarkozy est une pauvre petite victime - et "résister" nous suggère que cependant il tient ses rang et place, dans la clandestinité où de rudes maquisards luttent contre la tyrannie de la bien-pensance.
La rue d'Enghien, c'est le plateau des Glières, en moins accidenté.
Max Gallo pense, comme Giesbert, que: "L'aspect vraiment particulier de cette campagne, c'est la diabolisation de la personnalité de Sarkozy".
Mais Giesbert n'est que journaliste, alors que Max Gallo est fondé à trouver dans l'Histoire des précédents au (long) martyre de Nicolas Sarkozy, et ne s'en prive d'ailleurs pas: "Je ne vois pas d'autre exemple d'exécration d'une personnalité, hormis à l'égard de Jean-Marie Le Pen, depuis la haine vouée par l'OAS à de Gaulle ou celle des antisémites contre Blum".
Dit-il.
Ne vous frottez pas les yeux: vous avez bien lu.
Ne cherchez pas les gentils messieurs en blanc dans la jolie nambulance: ils ne sont pas venus évacuer Max Gallo.
Vous avez compris le message qui se dissimule derrière l'outrance échevelée de l'"historien": les impudent(e)s qui ont le front de ne pas être pleinement d'accord avec Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement des représentants d'un "lepénisme de gauche", mais sont carrément les héritiers de l'extrême droite nazie des années 30 (et 40).
(Nouvelle parenthèse, pour bien souligner que tout cela est dit par et chez des gens qui poussent des petits cris à chaque fois que par malheur quelqu'un dénonce les "rafles" de clandestins, oooooh, aaaaaah, iiiiiih, fi donc, rafles, comment osez-vous?
Des gens qui, toute dignité bue, toute pudeur abandonnée, sautent à pieds joints sur les barrières qu'ils ne cessent d'ériger pour les autres.)
Max Gallo, qui a trouvé là un filon prometteur, s'empresse bien évidemment de l'exploiter, avant qu'un autre penseur de renom, par l'odeur alléché, ne vienne lui piquer sa trouvaille.
Invite à préciser "la raison" de la "diabolisation de la personnalité de Sarkozy", notre historien, qui a sur notre inconscient des vues au moins aussi profondes que celles d'Alain Finkielkraut, répond (je vous jure que c'est vrai): "Un impensé, selon lequel cet homme est un étranger: étranger à une tradition politique, et d'origine étrangère, fils de Hongrois et descendant de juifs de Salonique".
Voilà...
C'est (enfin) dit assez nettement: la sarkophobie est un racisme.
Impensé, il est vrai.
Mais un racisme.
Avec de gros morceaux d'antisémitisme - puisque, nous explique le bon docteur Gallo, les "adversaires" de Nicolas Sarkozy, ces gens qui se comportent avec le boss de l'UMP comme naguère "des antisémites contre Léon Blum", voient en lui, confusément, un "descendant de juifs de Salonique"...
(Troisième parenthèse, pour dire, quand même, que je me demande un peu ce qui se passe dans le cerveau du gars, même historien, qui éprouve soudain le besoin de sonder l'ascendance d'un concitoyen jusqu'à lui trouver de possibles origines juives?
Je croyais - j'espérais - que nous ne verrions plus ce genre de chose?)
Je vous prie: un peu d'attention.
Nos intellectuels sarkozystes viennent de faire un tour de cadran.
L'"argument" (intelligent et courageux) de l'antisémitisme leur a déjà (beaucoup) servi.
Rappelez-vous: qui ne soutenait pas inconditionnellement les guerres du gouvernement israélien était antisémite, qui ne soutenait pas inconditionnellement les guerres du gouvernement étatsunien était antisémite, qui osait critiquer un peu vivement les médias était antisémite, et qui écrivait "La Misère du monde" était antisémite.
Mais c'est dit aujourd'hui sans plus aucun détour: les adversaires politiques de Nicolas Sarkozy font directement preuve d'une certaine forme, impensée, d'antisémitisme.
La boucle est bouclée...
Ne pas s'y tromper.
Ne pas se méprendre.
Ce qui se passe là est une première application concrète, strictement politicienne, d'une entreprise de subversion de la réalité qui permet de présenter les gens qui n'aiment pas que Nicolas Sarkozy dise les mêmes choses que Le Pen comme de lointains (mais pas si lointains que ça) héritiers du nazisme.
(C'est couillu, venant d'intellectuels qui par ailleurs prétendent réglementer l'usage du mot "fascisme".)
La manoeuvre est habile, qui permet aussi, une saloperie ne va pas sans l'autre, de traîner dans la boue la gauche antiraciste / antifasciste (qui ne cesse de mettre des petits bâtons dans les jolies roues de George W. Bush et de son clone hexagonal), en la présentant comme raciste et antisémite.
La manoeuvre est habile, enfin, qui permet au passage aux amis de Sarko de s'exonérer de leurs propres errements.
Comme ce "philosophe" qui énonce, avant de compter des Noirs, que l'antiracisme est un antisémitisme - puis lâche que l'antiracisme sera le nouveau "communisme".
Comme cet "écrivain" qui, après avoir compté des Juifs, répète que l'antiracisme est un communisme de type soviétique.
Comme ce "politologue" aussi, qui soutient que l'antifascisme est un "terrorisme" (intellectuel)...
L'édito délirant de Giesbert et l'affreuse divagation de Max Gallo ne sont pas nés de rien, mais d'une "pensée" qui prospère depuis trop longtemps - sous le couvert d'un iconoclasme à deux balles.
Cela pourrait, d'une certaine manière, nous rassurer.
Si, si.
Car cela signifie que cette "pensée" a fini par s'exténuer - faute, et pour cause, d'arguments sérieux - et qu'elle n'existe plus que dans l'anathème grotesque, et dans le déni de réalité.
(Big Brother: "La guerre c'est la paix"; l'antiracisme, c'est le racisme.)
Mais voilà: il y a encore une presse (et une édition), pour diffuser la triste prose d'une réaction épuisée - en passe d'être enfin démasquée.
Une presse, pour donner encore de l'écho à ce qu'il faut bien considérer comme des insultes.
Max Gallo: "Plutôt que d'une lepénisation de Sarkozy, je crois juste de parler d'une lepénisation de ses adversaires".
Hé.
Max Gallo.
Tu sais ce qu'ils te disent, les "adversaires" de Nicolas Sarkozy?
C'est Giesbert qui ouvre le bal, dans son éditorial.
Comme (presque) toujours, il se porte au secours de Nicolas Sarkozy, qui vient de sortir grand vainqueur du premier tour de la présidentielle.
Giesbert fait alors ce que font souvent les gens qui se positionnent du côté du manche en se rêvant un destin de héros de la dissidence: il essaie de nous convaincre qu'il y aurait une espèce de hardiesse à se lover au creux de la puissance dominante.
En l'occurence, il présente Nicolas Sarkozy comme la victime d'un harcèlement odieux, et lance - plus c'est gros, plus ça passe: "Rarement un candidat à la présidence aura été sali à ce point pendant une campagne. Traité de fasciste, d'eugéniste, d'étranger et même de fou, Nicolas Sarkozy a été l'objet, de surcroît, d'une campagne personnelle de basses eaux, particulièrement dans la blogosphère, qui a fait apparaître ce qu'il faut bien appeler un lepénisme de gauche".
Il faut ici, pour bien mesurer l'ineptie du propos, se rappeler ce qu'a été la réalité de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
Et ne jamais oublier que dans la vraie vie, Nicolas Sarkozy est devenu, au fil des semaines, pour lui piquer des voix, l'homme qui dit tout haut ce que Le Pen dit tout haut.
Un expert, Daniel Simonpieri, maire de Marignage, ex-FN, apparenté UMP, l'a d'ailleurs très clairement confirmé: "Beaucoup d'électeurs FN ont constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont donc voté utile".
Cela, répétons-le, c'est la réalité - précise, tangible, documentable.
Mais cette réalité ne fait pas du tout les affaires de Franz-Olivier Giesbert, qui se voit mal assumer jusqu'au bout (et comme on le comprend) la posture du gars qui passe une bonne part de son temps à supporter, sur son blog et dans son hebdo, le monsieur qui "dit les mêmes choses que Le Pen".
Alors Franz-Olivier Giesbert, très sereinement, construit une réalité-bis, de substitution, une espèce de village Potemkine, plus conforme aux élans où son coeur le porte.
Dans cette quatrième dimension, Nicolas Sarkozy ne flirte pas (du tout) avec l'extrême droite, mais des rascals puants le "salissent" en le traitant de "fasciste".
CQFD.
(Par parenthèse: je n'ai pas souvenir d'avoir entendu l'un(e) quelconque des autres candidat(e)s traiter Nicolas Sarkozy de "fasciste".)
Mais Giesbert ne s'arrête pas là.
Oh non.
Il ne se contente pas d'occulter que Nicolas Sarkozy dit les mêmes choses que Le Pen: par un ahurissant tour de passe-passe, il énonce, posément, que ce sont les adversaires politiques de Nicolas Sarkozy, qui pratiquent un "lepénisme de gauche".
Force est alors de le reconnaître: ce mec n'a peur de rien.
Faut quand même avoir des cojones de toro andalou, pour oser balancer avec cet aplomb stupéfiant de si gigantesques énormités...
Mais ce n'est pas tout: l'éditorial de Giesbert n'est, si j'ose dire, qu'une mise en bouche.
Le plat de résistance est caché, dans le même numéro du "Point", aux pages 80 et 81, sous la forme d'un entretien avec Max Gallo, "historien".
Titre: "Dans les urnes, Sarkozy a réussi à résister à la diabolisation".
Notez le choix des mots: "diabolisation" nous rappelle, pour le cas où nous aurions (déjà) oublié l'éditorial de Giesbert, que Nicolas Sarkozy est une pauvre petite victime - et "résister" nous suggère que cependant il tient ses rang et place, dans la clandestinité où de rudes maquisards luttent contre la tyrannie de la bien-pensance.
La rue d'Enghien, c'est le plateau des Glières, en moins accidenté.
Max Gallo pense, comme Giesbert, que: "L'aspect vraiment particulier de cette campagne, c'est la diabolisation de la personnalité de Sarkozy".
Mais Giesbert n'est que journaliste, alors que Max Gallo est fondé à trouver dans l'Histoire des précédents au (long) martyre de Nicolas Sarkozy, et ne s'en prive d'ailleurs pas: "Je ne vois pas d'autre exemple d'exécration d'une personnalité, hormis à l'égard de Jean-Marie Le Pen, depuis la haine vouée par l'OAS à de Gaulle ou celle des antisémites contre Blum".
Dit-il.
Ne vous frottez pas les yeux: vous avez bien lu.
Ne cherchez pas les gentils messieurs en blanc dans la jolie nambulance: ils ne sont pas venus évacuer Max Gallo.
Vous avez compris le message qui se dissimule derrière l'outrance échevelée de l'"historien": les impudent(e)s qui ont le front de ne pas être pleinement d'accord avec Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement des représentants d'un "lepénisme de gauche", mais sont carrément les héritiers de l'extrême droite nazie des années 30 (et 40).
(Nouvelle parenthèse, pour bien souligner que tout cela est dit par et chez des gens qui poussent des petits cris à chaque fois que par malheur quelqu'un dénonce les "rafles" de clandestins, oooooh, aaaaaah, iiiiiih, fi donc, rafles, comment osez-vous?
Des gens qui, toute dignité bue, toute pudeur abandonnée, sautent à pieds joints sur les barrières qu'ils ne cessent d'ériger pour les autres.)
Max Gallo, qui a trouvé là un filon prometteur, s'empresse bien évidemment de l'exploiter, avant qu'un autre penseur de renom, par l'odeur alléché, ne vienne lui piquer sa trouvaille.
Invite à préciser "la raison" de la "diabolisation de la personnalité de Sarkozy", notre historien, qui a sur notre inconscient des vues au moins aussi profondes que celles d'Alain Finkielkraut, répond (je vous jure que c'est vrai): "Un impensé, selon lequel cet homme est un étranger: étranger à une tradition politique, et d'origine étrangère, fils de Hongrois et descendant de juifs de Salonique".
Voilà...
C'est (enfin) dit assez nettement: la sarkophobie est un racisme.
Impensé, il est vrai.
Mais un racisme.
Avec de gros morceaux d'antisémitisme - puisque, nous explique le bon docteur Gallo, les "adversaires" de Nicolas Sarkozy, ces gens qui se comportent avec le boss de l'UMP comme naguère "des antisémites contre Léon Blum", voient en lui, confusément, un "descendant de juifs de Salonique"...
(Troisième parenthèse, pour dire, quand même, que je me demande un peu ce qui se passe dans le cerveau du gars, même historien, qui éprouve soudain le besoin de sonder l'ascendance d'un concitoyen jusqu'à lui trouver de possibles origines juives?
Je croyais - j'espérais - que nous ne verrions plus ce genre de chose?)
Je vous prie: un peu d'attention.
Nos intellectuels sarkozystes viennent de faire un tour de cadran.
L'"argument" (intelligent et courageux) de l'antisémitisme leur a déjà (beaucoup) servi.
Rappelez-vous: qui ne soutenait pas inconditionnellement les guerres du gouvernement israélien était antisémite, qui ne soutenait pas inconditionnellement les guerres du gouvernement étatsunien était antisémite, qui osait critiquer un peu vivement les médias était antisémite, et qui écrivait "La Misère du monde" était antisémite.
Mais c'est dit aujourd'hui sans plus aucun détour: les adversaires politiques de Nicolas Sarkozy font directement preuve d'une certaine forme, impensée, d'antisémitisme.
La boucle est bouclée...
Ne pas s'y tromper.
Ne pas se méprendre.
Ce qui se passe là est une première application concrète, strictement politicienne, d'une entreprise de subversion de la réalité qui permet de présenter les gens qui n'aiment pas que Nicolas Sarkozy dise les mêmes choses que Le Pen comme de lointains (mais pas si lointains que ça) héritiers du nazisme.
(C'est couillu, venant d'intellectuels qui par ailleurs prétendent réglementer l'usage du mot "fascisme".)
La manoeuvre est habile, qui permet aussi, une saloperie ne va pas sans l'autre, de traîner dans la boue la gauche antiraciste / antifasciste (qui ne cesse de mettre des petits bâtons dans les jolies roues de George W. Bush et de son clone hexagonal), en la présentant comme raciste et antisémite.
La manoeuvre est habile, enfin, qui permet au passage aux amis de Sarko de s'exonérer de leurs propres errements.
Comme ce "philosophe" qui énonce, avant de compter des Noirs, que l'antiracisme est un antisémitisme - puis lâche que l'antiracisme sera le nouveau "communisme".
Comme cet "écrivain" qui, après avoir compté des Juifs, répète que l'antiracisme est un communisme de type soviétique.
Comme ce "politologue" aussi, qui soutient que l'antifascisme est un "terrorisme" (intellectuel)...
L'édito délirant de Giesbert et l'affreuse divagation de Max Gallo ne sont pas nés de rien, mais d'une "pensée" qui prospère depuis trop longtemps - sous le couvert d'un iconoclasme à deux balles.
Cela pourrait, d'une certaine manière, nous rassurer.
Si, si.
Car cela signifie que cette "pensée" a fini par s'exténuer - faute, et pour cause, d'arguments sérieux - et qu'elle n'existe plus que dans l'anathème grotesque, et dans le déni de réalité.
(Big Brother: "La guerre c'est la paix"; l'antiracisme, c'est le racisme.)
Mais voilà: il y a encore une presse (et une édition), pour diffuser la triste prose d'une réaction épuisée - en passe d'être enfin démasquée.
Une presse, pour donner encore de l'écho à ce qu'il faut bien considérer comme des insultes.
Max Gallo: "Plutôt que d'une lepénisation de Sarkozy, je crois juste de parler d'une lepénisation de ses adversaires".
Hé.
Max Gallo.
Tu sais ce qu'ils te disent, les "adversaires" de Nicolas Sarkozy?