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samedi, février 24, 2007

David Lynch Questions the Official 9/11 Story on Dutch TV

Director David Lynch ("Mulholland Dr.", "Twin Peaks", "Lost Highway" and lots more) went on Dutch TV to talk candidly about his doubts about the offical U.S. government version of the events of 9/11.

What Did He Know? (Bush's odd behavior the morning of 9/11)

Bush's behavior on the morning of 9/11 was very odd. No shock. No surprise. No worry. It's almost as if he had prior knowledge of the events of that morning before they happened. Hmmmmm...

What are the Georgia Guidestones?

1. Maintain humanity under 500,000,000 in perpetual balance with nature.

2. Guide reproduction wisely - improving fitness and diversity.

3. Unite humanity with a living new language.

4. Rule passion - faith - tradition - and all things with tempered reason.

5. Protect people and nations with fair laws and just courts.

6. Let all nations rule internally resolving external disputes in a world court.

7. Avoid petty laws and useless officials.

8. Balance personal rights with social duties.

9. Prize truth - beauty - love - seeking harmony with the infinite.

10. Be not a cancer on the earth - Leave room for nature - Leave room for nature.

War On Terror Fear Campaign

Un holocauste nucléaire mondial nous menace

Interview de Leuren Moret, spécialiste des sciences de la Terre
par W. Leon Smith et Nathan Diebenow, journalistes au «Lone Star Iconoclast», Texas

Leuren Moret est une spécialiste des sciences de la Terre qui passe tout son temps à informer les citoyens, les médias, les membres des parlements et du Congrès ainsi que d’autres responsables sur les problèmes posés par la radioactivité. Elle a commencé à tirer la sonnette d’alarme en 1991 au Livermore Nuclear Weapons Lab après avoir été témoin d’une fraude scientifique importante sur le Yucca Mountain Project. Elle travaille actuellement en tant que scientifique indépendante spécialiste de la radioactivité dans différents groupements de par le monde. Elle a participé à la sous-commission des Nations Unies qui a enquêté sur l’uranium appauvri (UA). Elle a été témoin au Tribunal pénal pour l’Afghanistan au Japon en 2003, présenté un exposé à la Conférence mondiale sur les armes à l’uranium, à Hambourg, en octobre 2003, et est intervenue en janvier 2004, à Bombay, au Tribunal mondial des femmes sur les crimes de guerre des Etats-Unis ainsi qu’au Forum social mondial.

Iconoclast: Quels sont les derniers développements en matière de réduction de l’exposition des troupes américaines à l’UA?
Leuren Moret: Une jeune ancienne combattante, Melissa Sterry, a déposé dans son Etat du Connecticut un projet de loi demandant des examens médicaux indépendants pour les vétérans des guerres du Golfe et d’Afghanistan jusqu’en 2001. Elle a dit l’avoir fait parce qu’elle était malade et que ses amis étaient morts pour avoir servi lors de la guerre de 2003. Je me suis intéressé à cette loi et je lui ai parlé. Hier, elle a témoigné deux fois aux Nations Unies. J’ai dit: «Pourquoi ne pas introduire cette loi dans la législature de tous les Etats américains, car elle informe le public et incite les médias à en parler?»
Les USA refusent toute responsabilité aux niveaux international ou national. Ils ont totalement étouffé l’affaire, comme pour l’agent Orange, les «vétérans atomiques»1 et le projet Mkultra.2 C’est le même phénomène, mais le problème est beaucoup plus grave, parce qu’il concerne l’avenir génétique de tous ceux qui ont été contaminés. Maintenant, de vastes régions du globe sont contaminées par l’UA. On en a utilisé une telle quantité! En nombre d’atomes libérés dans l’atmosphère – un professeur japonais a fait le calcul – cela représente plus de 400 000 bombes de Nagasaki. Et ce nombre est sous-estimé.
La plus grande tragédie de l’histoire du monde
Je suis allée en Louisiane en avril 2005, invitée à parler pendant trois jours à l’université de la Nouvelle-Orléans. Un des vétérans présents m’a demandé de participer à leur manifestation dans les rues de la ville. Il a présenté la loi du Connecticut aux législateurs, appuyé par deux d’entre eux, et il leur a dit: «Il vous suffit de remplacer Connecticut par Louisiane.» Eh bien, vous n’allez pas me croire, la loi a été adoptée hier par 101 voix sans oppositions ni abstentions.
Je souhaite que vous en parliez, car nous avons besoin de cette loi au Texas. Le Nevada est sur le point de la proposer. Le député au Congrès Jim McDermott va l’introduire dans la législation de l’Etat de Washington. Nous voulons que le gouverneur du Montana le fasse également car c’est le premier gouverneur à demander le retour de sa Garde nationale. Je crois que la moitié de ses membres est de retour. Il a dit: «J’en ai besoin dans mon Etat.»
Le problème de l’UA est vraiment épouvantable. Je ne crois pas qu’il y ait une plus grande tragédie dans l’histoire du monde.
Y a-t-il un risque que les armes à l’UA utilisées ailleurs contaminent l’atmosphère ici?
L’atmosphère est contaminée partout dans le monde. Il suffit d’une année pour que le mélange se fasse complètement. Je suis une spécialiste des poussières atmosphériques, une spécialiste des sciences de la Terre, une géologue, et c’est pourquoi j’ai étudié la question. C’est vraiment un sujet fascinant. Nous avons de gigantesques tempêtes d’un million de miles carrés qui transportent des millions de tonnes de poussières et de sable chaque année dans le monde.
Le principal centre de ces tempêtes est le désert de Gobi, endroit où les Chinois ont fait des essais atomiques si bien que tout est contaminé par la radioactivité. Les poussières vont directement au Japon, traversent le Pacifique et viennent se déposer aux Etats-Unis. Elles contiennent des isotopes radioactifs, des suies, des pesticides, des produits chimiques, des champignons, des bactéries, des virus, etc.
Le désert du Sahara est une autre énorme zone de poussières qui montent en Europe, traversent l’Atlantique, arrivent aux Caraïbes et de là sur la côte Est des Etats-Unis. Bien sûr, elles parviennent au Texas avec les ouragans.
La troisième région est l’Ouest des Etats-Unis, où est située la zone d’essais du Nevada. Les Américains y ont fait 1200 essais d’armes nucléaires si bien que cette radioactivité, qui est toujours là, a provoqué une épidémie mondiale de cancers depuis 1945. Le total de ces radiations représente l’équivalent de 40 000 bombes de Nagasaki. Aujourd’hui, il doit être dix fois plus élevé.
En avril 2003, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré qu’elle s’attendait à ce que le taux mondial de cancers augmente de 50% d’ici à 2020. La mortalité infantile, indicateur de la pollution radioactive, augmente de nouveau dans le monde. Lorsque les Etats-Unis et la Russie eurent signé le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires en 1963, la mortalité infantile recommença à baisser, ce qui est normal.
Cancers, malformations, atteintes du cerveau
Un de nos correspondants m’a envoyé une série de photos de la tempête de sable Al-Asad du 28 avril en Irak.
C’est justement de ces poussières que je parle.
On y voit une gigantesque muraille de sable.
Je possède 16 photos de cette tempête qu’on m’a envoyées avec celles d’enfants atteints de cancer et de leucémie prises par des médecins irakiens. Qu’est-ce que vous avez pensé de cette tempête?
J’ai pensé que c’était spectaculaire.
Cela déplace toute la radioactivité, mais ce sont les plus grosses particules. L’UA brûle à des températures très élevées. Les projectiles de gros calibre sont déjà en feu quand ils sortent du canon parce qu’ils sont enflammés par le frottement à l’intérieur du canon. 70% de l’UA se transforme en vapeur métallique. Il s’agit là en réalité d’armes à gaz radioactif qui contamine le terrain. Je vais vous indiquer le site Internet où vous trouverez la note de 1943 adressée au général Leslie Grove dans le cadre du Projet Manhattan. Ils ont largué les bombes atomiques mais ils n’ont pas utilisé les armes à l’UA parce qu’ils les trouvaient trop effroyables. J’ai voyagé dans tout le Japon avec un pédiatre de Bassora et un oncologiste. Ces malheureux médecins, leurs familles tout entières sont en train de mourir d’un cancer. Et il ne s’agit là que des effets de la première guerre du Golfe, mais les Forces armées en ont utilisé beaucoup plus en 2003, dans tout le pays.
A quoi les soldats peuvent-ils s’attendre quand ils rentrent chez eux?
S’ils se trouvaient dans des blindés Bradley, ils rentrent chez eux avec des cancers du rectum parce qu’ils étaient assis sur des caisses de munitions. Les jeunes femmes souffrent de graves endométrioses3 et elles n’arrêtent pas de saigner. Certaines d’entre elles ont un cancer de l’utérus, des filles de 18, 19, 20 ans.
L’Armée ne veut même pas les examiner ni les traiter. Elle les renvoie sur les champs de bataille. 20 soldats ont été transférés du Koweït à Bagdad en 2003: ils souffrent tous de tumeurs malignes.
Est-ce que le fait d’avoir été exposés à l’UA affecte leur psychisme quand ils rentrent chez eux?
L’UA forme, à des températures très élevées, des particules d’oxyde d’uranium qui ne sont pas solubles. Elles sont au moins 100 fois plus petites qu’un globule blanc. Les soldats les absorbent en respirant. Elle traversent le nez, puis le bulbe olfactif et pénètrent dans le cerveau où elles s’attaquent aux processus cognitifs.
Cela affecte les mécanismes de contrôle de l’humeur. Quatre soldats de Fort Bragg rentrés d’Afghanistan ont tué leur femme dans un délai de deux mois.
Selon une étude de l’Association des Vétérans, sur un groupe de 251 vétérans de la première guerre du Golfe originaires du Mississipi, 67 avaient à leur retour de l’UA dans leur équipement, leur organisme, leur sperme. En outre, alors qu’ils avaient eu des bébés sains avant de partir, ceux nés après la guerre présentaient de graves malformations congénitales – absence de cerveau, d’yeux, de bras, de jambes, d’organes internes – et souffraient de terribles maladies de sang. C’est horrible. Le magazine Life a publié un article illustré de photos intitulé «Les toute petites victimes de Tempête du Désert. Vous devriez voir ça, ces enfants d’après la guerre du Golfe jouant avec leurs frères et soeurs normaux.
Au fond, c’est comme fumer du crack, sauf qu’ici la substance est radioactive. Elle pénètre directement dans la circulation sanguine et atteint les os, la moelle épinière, le cerveau et également le foetus. C’est un poison systémique et radiologique.
L’UA tue tous les êtres vivants
Qu’en est-il des gens ici, aux Etats-Unis? Vous dites que l’UA se mélange et se répand dans le monde entier.
Oui, il se mélange dans le monde entier. Nous respirons ici la fumée secondaire, comme les non-fumeurs, dans une pièce, respirent celle des fumeurs.
Est-ce que cette fumée secondaire s’épaissit tandis que nous parlons?
Oui, la concentration de particules d’UA dans l’atmosphère dans le monde entier est en train d’augmenter. On a des raisons de penser que les Etats-Unis ont l’intention de bombarder l’Iran. Nous surveillons les usines d’armement américaines. Elles ont reçu d’importantes commandes de ces énormes bombes antibunker dont les têtes contiennent 5000 livres4 d’UA.
Donc le pronostic pour l’Amérique n’est pas vraiment bon.
Non, il est vraiment mauvais.
Et si ça continue?
Cela tuera la population du monde entier. Cela a déjà commencé, et cela n’affecte pas seulement les hommes, mais aussi les plantes, les animaux, les bactéries, tout.
Ainsi, notre nourriture, par exemple, si elle contient de l’UA, celui-ci va pénétrer dans notre organisme puis cela va polluer les océans et affecter toute la vie sous-marine?
Oui, l’UA est dans l’air, l’eau et le sol. La demi-vie de l’UA, l’uranium 238, est de 4,5 milliards d’année, l’âge de la Terre.
Pouvons-nous revenir en arrière en ce qui concerne les dommages déjà causés? Peut-on procéder à une décontamination?
Non. C’est impossible. Ce qui se passe, c’est que ces toutes petites particules flottent dans l’atmosphère tout autour du globe. Il y a déjà des particules de plutonium et d’uranium qui flottent depuis les essais de bombes atomiques. Elles sont si petites que les molécules qui viennent les heurter les maintiennent en suspension dans l’air si bien que seuls la pluie, la neige, le brouillard et la pollution en débarrassent l’atmosphère en les déposant dans l’environnement. La surface de ces particules devient humide, elles tombent sur les matières et y collent comme de la glu. Vous ne pourrez jamais détacher ces particules. Avez-vous jamais essayé de faire tomber une goutte d’eau sur une autre goutte d’eau se trouvant sur la lame porte-objet d’un microscope? Vous ne pouvez plus les séparer.
Non.
C’est ce qui se produit avec les particules radioactives. Une fois qu’elles ne circulent plus dans l’atmosphère, elles collent à toutes les surfaces sur lesquelles elles atterrissent. On ne peut pas les laver. S’il pleut continuellement ou qu’elles se trouvent dans une rivière, sur un rocher, sur une pierre, etc. elles y resteront. Vous ne pensiez pas que c’était aussi grave.
Non, pas à ce point. Je croyais que c’était un phénomène assez isolé.
Non. Ce qui était là-bas, en Irak, un jour donné apparaît chez nous au bout de quatre jours environ. Je ne sais pas si vous avez suivi la catastrophe de Tchernobyl. Ce gros nuage radioactif a fait plusieurs fois le tour du globe, il fait partie maintenant de la poussière atmosphérique. Elle va partout, comme la poussière de la tempête que vous voyez sur cette photo.
Se trouve-t-elle dans la couche supérieure ou inférieure de l’atmosphère?
Dans la partie inférieure de l’espace orbital. Ils ont ramené à terre la station orbitale Mir quand ils eurent fini de l’utiliser. Il y avait une sorte de filet qui recouvrait l’électronique à l’extérieur de la station qui la protégeait de la radioactivité solaire car l’électronique y est très vulnérable. Ils ont analysé la surface de ce filet et ont trouvé de l’uranium et des produits de désintégration de l’uranium. Ils ont dit qu’ils provenaient des essais nucléaires atmosphériques ou de stations orbitales ayant des matériaux nucléaires ou des réacteurs nucléaires à bord et qui avaient brûlé. L’uranium peut également provenir de supernovae mais on a pensé que l’origine la plus probable étaient les essais dans l’atmosphère et la matière nucléaire que nous y mettons.
Des armes utilisées depuis 1973
Vous voulez dire avant tout que nous sommes en train de mener une guerre nucléaire.
Oui, exactement. Depuis 1991, nous avons mené 4 guerres nucléaires. L’UA est une arme nucléaire.
A votre avis en tant que scientifique, que faut-il faire pour remédier à cela?
Il faut cesser de l’utiliser. Nous avons créé un mouvement international pour faire cesser la fabrication, le stockage, le commerce et l’utilisation des armes à l’UA.
Les munitions que nous vendons aux autres pays contiennent-elles de l’UA?
Oui. Le premier système d’armes à l’UA pour lequel nous ayons trouvé un brevet est apparu soudain en 1968 au Bureau américain des brevets. Il était destiné à la marine. C’était une sorte de canon Gatling à monter sur des navires. Il tirait rapidement environ 2000 projectiles à la minute. Il en tire plus de 3000 maintenant, car on l’a amélioré. Puis, en 1973, les Etats-Unis ont donné des armes à l’UA aux Israéliens et ils en ont surveillé l’emploi. Ces derniers les ont utilisées dans la guerre israélo-arabe et ils ont anéanti leur adversaire en cinq jours. Et c’était parti. C’était la première véritable démonstration de cette nouvelle arme sur un champ de bataille.
Hughes Aircraft a mis au point le système destiné à la marine, le canon Gatling, qui est encore utilisé. Il a été fabriqué et testé en 1974. En l’espace de 6 mois, le gouvernement américain avait vendu ces armes à l’UA à de nombreuses divisions des Forces armées notamment. Il en a vendu en outre à environ une douzaine de pays ou peut-être un peu plus. Normalement, elles auraient dû être vendues à 80, 100, 120 pays. Or la bonne nouvelle, c’est que, en raison des risques radiologiques, biologiques et environnementaux, des quantités de pays ne les achètent pas et que ceux qui les ont achetées ont peur de les utiliser. Les seuls pays dont nous savons qu’ils les ont utilisées sont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël.
En 1996, les Nations Unies ont adopté une résolution aux termes de laquelle les armes à l’UA sont des armes de destruction massive, des armes illégales au regard de la totalité des lois et des traités internationaux.
En 2001, le Parlement européen a adopté une résolution sur l’UA. C’est que les force de l’OTAN, en 1998 et 1999, avaient effectué en Yougoslavie 39 000 attaques aériennes qui avaient laissé des amas de décombres radioactifs. Ce sont les Etats-Unis et l’Allemagne qui ont réalisé le plus de profits avec ces armes et qui se sont arrangés pour qu’on envoie dans les régions les plus contaminées les soldats des pays qui ignoraient tout de l’UA, comme l’Italie et le Portugal. Ils envoyèrent leurs propres troupes dans les régions les moins contaminées. Ces malheureux soldats rentrèrent chez eux et moururent au bout de quelques jours, de quelques semaines ou de quelques mois. Leurs parents, furieux, s’adressèrent aux Parlements et aux médias et il y eut un déluge d’articles au sujet de l’UA.
Le pot aux roses fut découvert à la suite de l’invasion de la Yougoslavie par l’OTAN, mais les troupes japonaises d’autodéfense furent envoyées à Samawa, zone la plus contaminée parce que c’est là qu’avaient eu lieu les combats les plus violents. On peut supposer que ces soldats sont très malades.
Des pays inhabitables
Qu’en est-il de l’Irak même. Qu’est-ce qui a été fait jusqu’ici?
Il est inhabitable. La Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan sont totalement inhabitables.
Mais il y a des gens qui y vivent, qui y vivront et souffriront?
Quand on est au courant des maladies et des malformations congénitales des bébés, on se rend compte que c’est grave. Chaque année, le nombre des malformations et des maladies croîtra parce que le niveau de contamination total chez tous les êtres vivants augmentera étant donné qu’ils respirent un air contaminé, boivent de l’eau contaminée et mangent de la nourriture provenant de sols contaminés. Nous sommes condamnés à une mort lente, comme en Yougoslavie et en Afghanistan.
L’UA est une arme biologique extrêmement efficace. C’est d’ailleurs la raison principale de son utilisation. Marion Falk, un physicien-chimiste à la retraite qui a construit des bombes nucléaires pendant plus de 20 ans au laboratoire Lawrence Livermore, scientifique du Projet Manhattan avec qui j’ai travaillé, m’a presque tout appris sur la radioactivité, les particules et l’UA. Il m’a dit que l’objectif des armes utilisées par l’armée n’est pas seulement de blesser et de tuer les soldats ennemis, mais de tuer, de mutiler et de rendre malade la population civile parce que cela diminue la productivité du pays et qu’il ne tardera pas à utiliser une quantité importante de ses ressources pour soigner ses malades. Il y a de moins en moins de travailleurs en bonne santé.
Evidemment, une fois que vous provoquez des mutations de l’ADN, les dommages affectent les générations futures, et cela concerne aussi bien les animaux et les plantes que les êtres humains. L’ADN ne se répare pas lui-même. Les maladies sont transmises à toutes les générations futures.
Un génome endommagé à jamais
Ainsi les mutations seraient probablement plus destructives que constructives.
Ce sont les mutations qui provoquent ces malformations congénitales.
Alors si la radioactivité m’a prédisposé aux maladies cardiaques, mes descendants auront le même problème?
Si vous endommagez la cellule ou des parties de cellules ou si vous portez atteinte au fonctionnement des cellules, cela n’endommage pas forcément l’ADN. Il y a deux sortes de dommages. Les premiers concernent les cellules des organismes vivants et cela peut ne pas se transmettre aux descendants; les autres concernent l’ADN dans l’ovule ou le sperme et ceux-là se transmettent.
Ainsi, le sperme des soldats qui reviennent de la guerre est probablement …
Détérioré. Ils ont de l’UA dans leur sperme et lors des rapports sexuels, ils contaminent leur partenaire. Les femmes tombent également malades. Elles ont de l’UA dans leur organisme. On appelle ça «syndrome du sperme brûlant». C’est horrible. David Rose a écrit un article à ce sujet dans le numéro de novembre 2004 de Vanity Fair que l’on peut lire sur Internet. Il est intitulé Weapons of self-destruction. Une amie à moi est la veuve d’un ancien combattant de la première guerre du Golfe. Dans une interview accordée à David Rose, elle s’est plainte du sperme brûlant: «J’avais constamment 20 préservatifs remplis de pois gelés dans mon congélateur et après les rapports sexuels, j’en introduisais un dans mon vagin. C’était le seul moyen de supporter les douleurs provoquées par le sperme brûlant. Ajoutons que ce sperme brûlant passe à travers les préservatifs.
Ça alors!
Oui, vous devriez voir les réactions des classes de high schools lorsque je leur parle du sperme brûlant et de la contamination interne. Les bouches des filles forment un O et les garçons sont paniqués, eux qui s’imaginent ne jamais tomber malades [rires].
Conséquences des essais nucléaires
Quelle quantité d’UA faudra-t-il pour tuer toute vie sur cette planète?
La quantité de radioactivité va certainement avoir un effet global extrêmement important. Ainsi, la mortalité infantile augmente déjà dans le monde. Le foetus est ce qu’il y a de plus vulnérable à la radioactivité parce que toutes les cellules se divisent rapidement, que le corps se développe, si bien que si vous commencez à introduire des substances toxiques et des radiations, cela affecte le processus naturel du développement foetal.
C’est à cause de l’augmentation de la mortalité infantile que l’on a pu convaincre le Sénat de signer le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires en 1963. Elle avait diminué de 3 à 4% par année pendant une longue période en raison de l’amélioration des soins prénataux et de l’éducation des mères. Elle avait recommencé à augmenter après Hiroshima et Nagasaki et particulièrement dans les années 50 lorsque commencèrent les grands essais atomiques.
En 1963, il était devenu évident que les essais avaient, dans le monde entier, des effets sur les enfants à naître. Les Etats-Unis et la Russie signèrent le Traité et mirent fin aux essais dans l’atmosphère. Le taux de mortalité infantile baissa tout de suite. Mais maintenant, il croît de nouveau. C’est une pollution radioactive planétaire. Personne ne sait combien de temps il faudra pour éliminer toute vie, mais il est certain que l’UA est une arme biologique extrêmement efficace.
Je le répète, l’utilisation des armes vise deux objectifs: le premier est de tuer les soldats ennemis et le second, tout aussi important, de détruire la population ennemie. En provoquant des maladies, de longues maladies, on s’attaque à la productivité et à l’économie d’un pays. C’est Tchernobyl et d’autres catastrophes nucléaires qui ont en réalité provoqué l’effondrement de l’Union soviétique parce que ses habitants étaient très malades à la suite de toute la radioactivité dégagée. Ils ont été beaucoup plus négligents que nous.
J’ai une enquête sur la santé dans le monde que l’OMS a publiée dans le Journal of American Medical Association en juin 2004. Les effets des essais atmosphériques apparaissent de manière très nette quand on considère le pourcentage de personnes souffrant de maladies mentales dans les différents pays étudiés. Par exemple 8,8% au Japon, mais 4,7% au Nigeria, ce qui est très bas. Il n’y a presque pas de radioactivité au Nigeria. En Ukraine, où s’est produit l’accident de Tchernobyl, le taux est de 20,4%. Il est de 9,2% en Espagne et de 8,2% en Italie. Ces deux derniers chiffres sont relativement bas, car ces pays n’ont pas de centrales nucléaires. La Francedépend à 75% de l’énergie nucléaire et son taux de maladies mentales est de 18,4%. Le Mexique se situe à 12, 2% et les Etats-Unis à 26%. C’est le taux le plus élevé au monde.
George W. Bush et ses frères et soeurs ont tous été exposés in utero aux retombées des essais atomiques effectués aux Etats-Unis. Il avait une petite soeur qui est morte d’une leucémie vers l’âge de trois ans.
J’ai travaillé dans une équipe appelée Radiation and Public Health Projet (cf. www.radiation.org). Nous sommes tous des scientifiques indépendants, des spécialistes renommés. Nous avons recueilli 6000 dents de bébés à proximité de centrales nucléaires et avons mesuré leur radioactivité. Et l’un de nos membres est le voisin de la femme qui a aidé les enfants Bush, y compris le Président, parce qu’ils avaient tous de graves problèmes d’apprentissage.
Comment savons-nous que les enfants Bush ont été exposés?
D’après l’année où leur mère les ont portés. Vous n’avez qu’à voir combien de matières radioactives ont été dégagées dans l’atmosphère et vous trouverez une corrélation directe entre les résultats aux tests d’intelligence SAT auxquels on soumet les adolescents et l’année où leur mère les a portés. Ce sont des effets différés de l’exposition in utero aux radiations.
Vivant dans le Connecticut, ils ressentaient les effets des radiations du Nevada?
Il y a deux ans, le gouvernement américain a reconnu que tous ceux qui avaient vécu aux Etats-Unis entre 1957 et 1963 avaient été exposés de manière interne aux radiations. Le foetus de toutes les femmes enceintes était donc exposé.
Pas un génocide, un «omnicide»
De quels niveaux de radiations parlons-nous?
Ce sont de bas niveaux et les principaux vecteurs sont l’eau potable et les produits laitiers. Cela a suffi à tuer des petits poissons dans l’Atlantique. Le strontium-90 est un isotope artificiel dégagé par les bombes et les réacteurs nucléaires. En Norvège, on a mesuré les taux de strontium-90 dans le lait des années 1950 aux années 1970 et le volume de pêche durant la même période. A mesure que le taux de strontium-90 augmentait dans le lait, le volume de pêche diminuait.
En 1963, lorsque les Etats-Unis testaient la bombe nucléaire (ils ont effectué 250 essais en une année parce que le Traité allait être signé), le volume de pêche a diminué de 50%. Dans le Pacifique, il a diminué de 60% parce que c’est là que les Russes, les Chinois, les Français et les Américains ont procédé à leurs essais.
Alors nous mangeons encore aujourd’hui des poissons contaminés. Leur code génétique a-t-il changé?
Les océans reçoivent tout ce que les pluies, la neige, le brouillard leur amènent depuis l’atmosphère. L’hécatombe mondiale de grenouilles est certainement en rapport avec la radioactivité dans l’eau de pluie. C’est un holocauste nucléaire planétaire qui affecte tous les êtres vivants. On appelle cela un «omnicide», car ça tue tout ce qui vit: hommes, animaux, plantes, bactéries.
Pensez-vous que nous devrions être informés par la météo des tempêtes de sable en Irak afin de nous préparer aux radiations 4 jours à l’avance?
De l’UA au Pentagone?
Je vais vous dire ce que j’ai fait le 11-Septembre. J’ai appelé tous les médecins du Radiation and Public Health Project et je leur ai dit: «Quittez la ville et ne revenez pas avant qu’il ait plu trois fois». L’une d’entre eux habitait à 12 miles sous le vent du Pentagone. Elle est sortie sur son balcon avec un compteur Geiger. Je lui ai dit: «Sortez-le de votre sac à main. (Nous venions de donner une conférence de presse à San Francisco et je savais qu’elle l’avait dans son sac à main). Eh bien, les niveaux de radioactivité étaient 8 à 10 fois plus élevés que la normale.
Nous avons appelé le FBI, l’Office of Hazardous Material Safety, l’Environmental Protection Agency et nous leur avons dit: «Faites en sorte que les sauveteurs mettent une combinaison de protection.» Deux jours après, l’expert en radioactivité de l’EPA pour la région m’a rappelé pour me dire: «Les décombres du Pentagone étaient radioactifs et nous pensons qu’il s’agit d’UA, mais nous n’avons aucune crainte. Il n’est dangereux que si on l’inhale.»
Vous savez que les ogives des missiles Tomahawk sont en UA. La contamination à l’UA des décombres du Pentagone est la preuve qu’il y a eu un tel missile.
Ce n’est pas à cela que je pensais. Revenons à ma question:
La météo devrait-elle nous informer des tempêtes de sable en Irak?
Mais comment les gens pourraient-ils y échapper? Ces tempêtes de sable mesurent un million de miles carrés. Elles sont énormes, traversent l’Atlantique, atteignent les Caraïbes puis la côte texane et enfin la côte Est. Il y a des gens qui quittent leur Etat chaque fois qu’il y a un ouragan. C’est dans la nourriture, dans l’eau potable, dans les produits laitiers et le problème, avec l’uranium 238, qui est constitué à 99,39% d’UA, est qu’il se désintègre en plus de 20 étapes pour donner d’autres isotopes radioactifs. C’est pourquoi j’appelle ça un «cheval de Troie». Cette arme n’arrête pas de tuer. C’est un poison systémique. Il va partout. Ses particules, qui se forment à des températures très élevées, 5000 à 10 000 degrés centigrades, sont des nanoparticules: 1/10 de micron ou moins. 1/10 de micron c’est 100 fois plus petit qu’un globule blanc. Elles pénètrent dans les lipides et probablement dans le cholestérol et traversent la membrane cellulaire. Elles perturbent les processus cellulaires, les signaux que s’échangent les cellules. Elles perturbent aussi les fonctions cérébrales.
Savez-vous à quoi ressemblait l’Irak avant la première guerre du Golfe?
Avant 1991, c’était le pays le plus avancé du Moyen-Orient. Il avait la population la plus saine de cette région et possédait des données très précises sur les problèmes sanitaires et les taux de maladies. C’est pourquoi les Américains ont bombardé tous les bureaux du Ministère de la Santé. Ils ont détruit toutes ces données afin qu’on ne puisse plus faire de comparaisons et montrer combien les maladies avaient augmenté car les Etats-Unis craignaient de devoir payer des réparations pour crimes de guerre.
A la suite des terribles sanctions de l’ONU, les Irakiens ne pouvaient plus obtenir tout le matériel médical nécessaire au traitement des leucémies. L’ONU disait: «Il y a là des composants pouvant servir à la fabrication d’armes, vous ne les aurez donc pas.» Le fait que les enfants mouraient de faim a occulté les effets de l’UA.
Parlons des enfants d’Irak.
Après la première guerre du Golfe, dans les hôpitaux de Bassora, il naissait environ un bébé par semaine qui présentait des malformations congénitales. Aujourd’hui, il y en a 10 à 12 par jour. Les taux d’UA dans la population augmentent chaque année. Chaque jour, les gens boivent et mangent des choses contaminées. Comme on pouvait s’y attendre, il y a de plus en plus de bébés qui naissent avec des malformations et ces dernières sont de plus en plus graves.
Un médecin irakien m’a dit qu’il naissait maintenant des bébés réduits à une masse de chair informe: ils n’ont ni tête, ni bras ni jambes. Le même phénomène avait déjà été observé dans les populations du Pacifique qui n’avaient pas été évacuées lors des essais atomiques. En fait, les gouvernements les ont utilisées comme cobayes.
Ainsi, tous les pays qui se sont dotés d’armes nucléaires sont responsables de ces atrocités.
Ils ont tous procédé à ces essais, la France, la Russie, la Chine et les Etats-Unis. Je ne sais pas si la Grande-Bretagne en a fait. Ils ont été très discrets à ce sujet.
Les effets aux Etats-Unis
Quels sont les endroits les plus radioactifs aux Etats-Unis?
Ils se trouvent dans un rayon de 100 miles autour des centrales nucléaires. Nous en avons 110 aux Etats-Unis, plus qu’aucun autre pays du monde mais seules 103 sont en activité. Il y en a sur presque toute la côte Est. Nous avons étudié les données officielles provenant des Centers of Disease Control5 sur les cancers du sein entre 1985 et 1989. Dans les zones situées dans un rayon de 100 miles autour d’une centrale nucléaire, on enregistre les deux tiers des décès par cancer du sein des Etats-Unis.
Cette pollution radioactive se rencontre également autour des laboratoires d’armes nucléaires – Los Alamos (Nouveau-Mexique) Idaho Nuclear Engineering Laboratory (Idaho) et Handford (Washington), là où l’on fabrique le plutonium pour toutes les bombes. Ils ont contaminé toute la rivière Columbia et presque tout l’Etat de Washington.
Cette pollution contamine l’eau et la végétation. Si vous mangez des palourdes, des moules, des crabes ou des choses comme ça, même certaines espèces de poissons qui se nourrissent de la vase du fond des rivières, vous aurez des taux de radioactivité plus élevés dans vos tissus. Les effets dépendent des individus, de leur état de santé. Un habitant de Washington est mort subitement. Il avait un peu moins de 50 ans. Son autopsie a révélé d’importantes quantités de zinc radioactif. Les médecins pensèrent que cela ne pouvait provenir que de bombes ou de réacteurs nucléaires et en étudiant ses habitudes alimentaires, ils découvrirent qu’il était amateur d’huîtres. Ils trouvèrent l’endroit où il achetait ses huîtres puis les huîtrières, qui étaient situées à 200 miles des côtes de l’Etat de Washington. Les particules radioactives étaient entraînées dans l’océan et passaient à travers les huîtrières. Les huîtres les avalaient, tout simplement.
Pathologies provoquées par l’UA
Quels sont les symptômes de l’empoisonnement à l’UA?
Les soldats parlent d’un goût métallique dans la bouche. C’est le goût d’uranium. Ensuite, dans un délai de 24 à 48 heures, ils souffrent de divers maux: douleurs musculaires, perte d’énergie, parfois incontinence.
Une femme a raconté que la nuit de son retour, elle n’a absolument rien ressenti au cours des rapports sexuels avec son mari. Elle n’avait plus aucune sensation à partir de la taille. L’UA s’attaque au système neuro-musculaire, aux nerfs. Il va partout. Ses particules ne sont absolument pas solubles, elles ne peuvent donc pas se dissoudre dans les liquides organiques si bien qu’elles peuvent être éliminées par le corps. Ensuite, elles continuent d’émettre des radiations. Même quand l’uranium se désintègre, il donne naissance à d’autres isotopes. Les particules continuent à tirer leurs petits projectiles jusqu’à votre mort.
En outre, les soldats perdent leurs dents. L’uranium remplace le calcium dans la structure calcium-phosphate de la dent. Certains se plaignent de crises d’épilepsie, de paralysie par encéphalopathie. Très nombreux sont les cas de maladie de Parkinson, de sclérose latérale amyotrophique et de lymphome (maladie de Hodkin). Ces maladies s’attaquent aux mitochondries des cellules et des nerfs. Ce sont les mitochondries qui donnent au corps son énergie et si elles sont endommagées, l’organisme n’a plus assez d’énergie pour fonctionner normalement: le malade éprouve une fatigue chronique.
J’ai découvert une étude dans le bulletin de septembre 2003 des employés du Laboratoire d’armes nucléaires de Sandia. On y fait des recherches sur le dysfonctionnement des mitochondries en relation avec les 3 maladies citées ci-dessus. On y est tout à fait conscient des effets de l’uranium sur la santé.
Parlez-moi des tests permettant de détecter la présence d’UA dans l’organisme.
Le test chromosomique est le meilleur indicateur. Il coûte 5000 dollars. Le test d’urine coûte 1000 dollars. Si le test d’urine est positif, vous savez que vous êtes contaminé. S’il est négatif, cela ne signifie pas forcément que vous ne l’êtes pas. Cela signifie simplement que vous pouvez être contaminé mais que si vous l’êtes, la quantité dissoute dans la circulation sanguine qui passe dans vos reins et est éliminée dans l’urine est insuffisante. Tous ceux, je dis bien tous ceux qui vont en Afghanistan seront contaminés.
La question de l’UA concerne tous les êtres vivants sur cette planète. Quels autres effets l’UA a-t-il?
Les armes à l’UA ont modifié le génome de toute la planète. Les gens du Pentagone disent: «Vous exagérez, vous utilisez le terme d’uranium pour effrayer les gens.» Peu m’importe que les gens me croient ou non. Tout ce que je peux dire, c’est qu’avec le temps, ce que je dis se révélera une sous-estimation des effets à long terme. •
Source: http://lonestaricon.com/2005/PDFs/19iconoclast.pdf . Interview publié le 11 mai 2005. (Traduction Horizons et débats)
1 Membres des Forces armées américaines exposés aux radiations ionisantes des essais et des armes atomiques de 1945 à 1963. (note du trad.)
2 Projet de la CIA des années 1950 à 1970 visant à manipuler mentalement certaines personnes par l’injection de substances psychotropes. (note du trad.)
3 Affection gynécologique caractérisée par la présence de fragments de muqueuse utérine en dehors de leur localisation normale (note du trad.)
4 2268 kg
5 Centre de contrôle et de prévention des maladies (Atlanta)

UAV MIT drones amazing technology

Fligh tests of UAV MIT drones, more information:http://vertol.mit.edu/videos.html

Bush protesto

Conspiracy Theory Rock!

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Election Hacking Testimony 2004

Election Hacking Testimony 2004

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Unprecedented - The 2000 Presidential Election

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mercredi, février 21, 2007

Israeli 9/11 involvement on DemNow and Fox Noise





































Five Israelis Were Seen Filming
As Jet Liners Ploughed Into
The Twin Towers
On September 11, 2001
Were they part of a massive spy ring which shadowed
the 9/11 hijackers and knew that al-Qaeda planned
a devastating terrorist attack on the USA?
By Neil Mackay
The Sunday Herald - UK
11-2-3

"Put together, the facts do appear to indicate that Israel knew that 9/11, or at least a large-scale terror attack, was about to take place on American soil, but did nothing to warn the USA."

There was ruin and terror in Manhattan, but, over the Hudson River in New Jersey, a handful of men were dancing. As the World Trade Centre burned and crumpled, the five men celebrated and filmed the worst atrocity ever committed on American soil as it played out before their eyes.

Who do you think they were? Palestinians? Saudis? Iraqis, even? Al-Qaeda, surely? Wrong on all counts. They were Israelis ñ and at least two of them were Israeli intelligence agents, working for Mossad, the equivalent of MI6 or the CIA.

Their discovery and arrest that morning is a matter of indisputable fact. To those who have investigated just what the Israelis were up to that day, the case raises one dreadful possibility: that Israeli intelligence had been shadowing the al-Qaeda hijackers as they moved from the Middle East through Europe and into America where they trained as pilots and prepared to suicide-bomb the symbolic heart of the United States. And the motive? To bind America in blood and mutual suffering to the Israeli cause.

After the attacks on New York and Washington, the former Israeli Prime Minister, Benjamin Netanyahu, was asked what the terrorist strikes would mean for US-Israeli relations. He said: "It's very good." Then he corrected himself, adding: "Well, it's not good, but it will generate immediate sympathy [for Israel from Americans]."

If Israel's closest ally felt the collective pain of mass civilian deaths at the hands of terrorists, then Israel would have an unbreakable bond with the world's only hyperpower and an effective free hand in dealing with the Palestinian terrorists who had been murdering its innocent civilians as the second intifada dragged on throughout 2001.

It's not surprising that the New Jersey housewife who first spotted the five Israelis and their white van wants to preserve her anonymity. She's insisted that she only be identified as Maria. A neighbour in her apartment building had called her just after the first strike on the Twin Towers. Maria grabbed a pair of binoculars and, like millions across the world, she watched the horror of the day unfold.

As she gazed at the burning towers, she noticed a group of men kneeling on the roof of a white van in her parking lot. Here's her recollection: "They seemed to be taking a movie. They were like happy, you know ... they didn't look shocked to me. I thought it was strange."

Maria jotted down the van's registration and called the police. The FBI was alerted and soon there was a statewide all points bulletin put out for the apprehension of the van and its occupants. The cops traced the number, establishing that it belonged to a company called Urban Moving.

Police Chief John Schmidig said: "We got an alert to be on the lookout for a white Chevrolet van with New Jersey registration and writing on the side. Three individuals were seen celebrating in Liberty State Park after the impact. They said three people were jumping up and down."

By 4pm on the afternoon of September 11, the van was spotted near New Jersey's Giants stadium. A squad car pulled it over and inside were five men in their 20s. They were hustled out of the car with guns levelled at their heads and handcuffed.

In the car was $4700 in cash, a couple of foreign passports and a pair of box cutters ñ the concealed Stanley Knife-type blades used by the 19 hijackers who'd flown jetliners into the World Trade Centre and Pentagon just hours before. There were also fresh pictures of the men standing with the smouldering wreckage of the Twin Towers in the background. One image showed a hand flicking a lighter in front of the devastated buildings, like a fan at a pop concert. The driver of the van then told the arresting officers: "We are Israeli. We are not your problem. Your problems are our problems. The Palestinians are the problem."

His name was Sivan Kurzberg. The other four passengers were Kurzberg's brother Paul, Yaron Shmuel, Oded Ellner and Omer Marmari. The men were dragged off to prison and transferred out of the custody of the FBI's Criminal Division and into the hands of their Foreign Counterintelligence Section ñ the bureau's anti-espionage squad.

A warrant was issued for a search of the Urban Moving premises in Weehawken in New Jersey. Boxes of papers and computers were removed. The FBI questioned the firm's Israeli owner, Dominik Otto Suter, but when agents returned to re-interview him a few days later, he was gone. An employee of Urban Moving said his co-workers had laughed about the Manhattan attacks the day they happened. "I was in tears," the man said. "These guys were joking and that bothered me. These guys were like, 'Now America knows what we go through.'"

Vince Cannistraro, former chief of operations for counter-terrorism with the CIA, says the red flag went up among investigators when it was discovered that some of the Israelis' names were found in a search of the national intelligence database. Cannistraro says many in the US intelligence community believed that some of the Israelis were working for Mossad and there was speculation over whether Urban Moving had been "set up or exploited for the purpose of launching an intelligence operation against radical Islamists".

This makes it clear that there was no suggestion whatsoever from within American intelligence that the Israelis were colluding with the 9/11 hijackers ñ simply that the possibility remains that they knew the attacks were going to happen, but effectively did nothing to help stop them.

After the owner vanished, the offices of Urban Moving looked as if they'd been closed down in a big hurry. Mobile phones were littered about, the office phones were still connected and the property of at least a dozen clients were stacked up in the warehouse. The owner had cleared out his family home in New Jersey and returned to Israel.

Two weeks after their arrest, the Israelis were still in detention, held on immigration charges. Then a judge ruled that they should be deported. But the CIA scuppered the deal and the five remained in custody for another two months. Some went into solitary confinement, all underwent two polygraph tests and at least one underwent up to seven lie detector sessions before they were eventually deported at the end of November 2001. Paul Kurzberg refused to take a lie detector test for 10 weeks, but then failed it. His lawyer said he was reluctant to take the test as he had once worked for Israeli intelligence in another country.

Nevertheless, their lawyer, Ram Horvitz, dismissed the allegations as "stupid and ridiculous". Yet US government sources still maintained that the Israelis were collecting information on the fundraising activities of groups like Hamas and Islamic Jihad. Mark Regev, of the Israeli embassy in Washington, would have none of that and he said the allegations were "simply false". The men themselves claimed they'd read about the World Trade Centre attacks on the internet, couldn't see it from their office and went to the parking lot for a better view. Their lawyers and the embassy say their ghoulish and sinister celebrations as the Twin Towers blazed and thousands died were due to youthful foolishness.

The respected New York Jewish newspaper, The Forward, reported in March 2002, however, that it had received a briefing on the case of the five Israelis from a US official who was regularly updated by law enforcement agencies. This is what he told The Forward: "The assessment was that Urban Moving Systems was a front for the Mossad and operatives employed by it." He added that "the conclusion of the FBI was that they were spying on local Arabs", but the men were released because they "did not know anything about 9/11".

Back in Israel, several of the men discussed what happened on an Israeli talk show. One of them made this remarkable comment: "The fact of the matter is we are coming from a country that experiences terror daily. Our purpose was to document the event." But how can you document an event unless you know it is going to happen?

We are now deep in conspiracy theory territory. But there is more than a little circumstantial evidence to show that Mossad ñ whose motto is "By way of deception, thou shalt do war" ñ was spying on Arab extremists in the USA and may have known that September 11 was in the offing, yet decided to withhold vital information from their American counterparts which could have prevented the terror attacks.

Following September 11, 2001, more than 60 Israelis were taken into custody under the Patriot Act and immigration laws. One highly placed investigator told Carl Cameron of Fox News that there were "tie-ins" between the Israelis and September 11; the hint was clearly that they'd gathered intelligence on the planned attacks but kept it to themselves.

The Fox News source refused to give details, saying: "Evidence linking these Israelis to 9/11 is classified. I cannot tell you about evidence that has been gathered. It's classified information." Fox News is not noted for its condemnation of Israel; it's a ruggedly patriotic news channel owned by Rupert Murdoch and was President Bush's main cheerleader in the war on terror and the invasion of Iraq.

Another group of around 140 Israelis were detained prior to September 11, 2001, in the USA as part of a widespread investigation into a suspected espionage ring run by Israel inside the USA. Government documents refer to the spy ring as an "organised intelligence-gathering operation" designed to "penetrate government facilities". Most of those arrested had served in the Israeli armed forces ñ but military service is compulsory in Israel. Nevertheless, a number had an intelligence background.

The first glimmerings of an Israeli spying exercise in the USA came to light in spring 2001, when the FBI sent a warning to other federal agencies alerting them to be wary of visitors calling themselves "Israeli art students" and attempting to bypass security at federal buildings in order to sell paintings. A Drug Enforcement Administration (DEA) report suggested the Israeli calls "may well be an organised intelligence-gathering activity". Law enforcement documents say that the Israelis "targeted and penetrated military bases" as well as the DEA, FBI and dozens of government facilities, including secret offices and the unlisted private homes of law enforcement and intelligence personnel.

A number of Israelis questioned by the authorities said they were students from Bezalel Academy of Art and Design, but Pnina Calpen, a spokeswoman for the Israeli school, did not recognise the names of any Israelis mentioned as studying there in the past 10 years. A federal report into the so-called art students said many had served in intelligence and electronic signal intercept units during their military service.

According to a 61-page report, drafted after an investigation by the DEA and the US immigration service, the Israelis were organised into cells of four to six people. The significance of what the Israelis were doing didn't emerge until after September 11, 2001, when a report by a French intelligence agency noted "according to the FBI, Arab terrorists and suspected terror cells lived in Phoenix, Arizona, as well as in Miami and Hollywood, Florida, from December 2000 to April 2001 in direct proximity to the Israeli spy cells".

The report contended that Mossad agents were spying on Mohammed Atta and Marwan al-Shehi, two of leaders of the 9/11 hijack teams. The pair had settled in Hollywood, Florida, along with three other hijackers, after leaving Hamburg ñ where another Mossad team was operating close by.

Hollywood in Florida is a town of just 25,000 souls. The French intelligence report says the leader of the Mossad cell in Florida rented apartments "right near the apartment of Atta and al-Shehi". More than a third of the Israeli "art students" claimed residence in Florida. Two other Israelis connected to the art ring showed up in Fort Lauderdale. At one time, eight of the hijackers lived just north of the town.

Put together, the facts do appear to indicate that Israel knew that 9/11, or at least a large-scale terror attack, was about to take place on American soil, but did nothing to warn the USA. But that's not quite true. In August 2001, the Israelis handed over a list of terrorist suspects ñ on it were the names of four of the September 11 hijackers. Significantly, however, the warning said the terrorists were planning an attack "outside the United States".

The Israeli embassy in Washington has dismissed claims about the spying ring as "simply untrue". The same denials have been issued repeatedly by the five Israelis seen high-fiving each other as the World Trade Centre burned in front of them.

Their lawyer, Ram Horwitz, insisted his clients were not intelligence officers. Irit Stoffer, the Israeli foreign minister, said the allegations were "completely untrue". She said the men were arrested because of "visa violations", adding: "The FBI investigated those cases because of 9/11."

Jim Margolin, an FBI spokesman in New York, implied that the public would never know the truth, saying: "If we found evidence of unauthorised intelligence operations that would be classified material." Yet, Israel has long been known, according to US administration sources, for "conducting the most aggressive espionage operations against the US of any US ally". Seventeen years ago, Jonathan Pollard, a civilian working for the American Navy, was jailed for life for passing secrets to Israel. At first, Israel claimed Pollard was part of a rogue operation, but the government later took responsibility for his work.

It has always been a long-accepted agreement among allies ñ such as Britain and America or America and Israel ñ that neither country will jail a "friendly spy" nor shame the allied country for espionage. Chip Berlet, a senior analyst at Boston's Political Research Associates and an expert in intelligence, says: "It's a backdoor agreement between allies that says that if one of your spies gets caught and didn't do too much harm, he goes home. It goes on all the time. The official reason is always visa violation."

What we are left with, then, is fact sullied by innuendo. Certainly, it seems, Israel was spying within the borders of the United States and it is equally certain that the targets were Islamic extremists probably linked to September 11. But did Israel know in advance that the Twin Towers would be hit and the world plunged into a war without end; a war which would give Israel the power to strike its enemies almost without limit? That's a conspiracy theory too far, perhaps. But the unpleasant feeling that, in this age of spin and secrets, we do not know the full and unadulterated truth won't go away. Maybe we can guess, but it's for the history books to discover and decide.

©2003 Newsquest (Sunday Herald) Limited. all rights reserved.

http://www.sundayherald.com/37707


Comment
From Muehlbauer
11-2-3

"Five Israelis Were Seen Filming As Jet Liners Ploughed Into The Twin Towers On September 11, 2001.

Were they part of a massive spy ring which shadowed the 9/11 hijackers and knew that al-Qaeda planned a devastating terrorist attack on the USA? By Neil Mackay"

Jeff - The LIE can't wait to be told, so it is -already- in the title above, the title of the article:

"...shadowed the 9/11 hijackers and knew that al-Qaeda planned a devastating terrorist attack on the USA"

Jeff, this is a bullsxxt article, designed to invigorate the "Terrorist Attack" LIE advanced by the White House. This is made so clear when we read in the article:

"In the car was $4700 in cash, a couple of foreign passports and a pair of box cutters - the concealed Stanley Knife-type blades used by the 19 hijackers who'd flown jetliners into the World Trade Centre and Pentagon just hours before."

Really, for every article revealing the truth about 911 in America (another Government/Federal Reserve/Rothschild conspiracy) there are tens of articles like this one, articles that in the content of themselves swear Muslim extremist who hated us Americans, because, we are "free" really did pilot the airplanes and so they smashed into the buildings, just like President Bush said they did.

Are we FREE? Yeah, we're free, free as a farmer's pig is free...

Another quote:

"To those who have investigated just what the Israelis were up to that day, the case raises one dreadful possibility: that Israeli intelligence had been shadowing the al-Qaeda hijackers as they moved from the Middle East through Europe and into America where they trained as pilots and prepared to suicide-bomb the symbolic heart of the United States."

For one thing, the World Trade Center was never the "symbolic heart" of America! Except for the gentile Americans who shopped there and who were employees of the Banking/Zionist syndicate/cult who really did/does own the WTC, the janitors, secretaries, security, etc. The vast part of these Zionist Jews and others having been beforehand warned, did escape a horrible death: death by crushing, death by leaping, from great heights. (Let's not forget the large Israeli company that suddenly broke its WTC lease at great cost, and moved out about a week before September 11...)

The author of this article is another de facto agent of Rabbi Rothschild. Rabbi Rothschild, the bottom line. Rabbi Rothschild, the head Rabbi of The House Of Rothschild, the Head Rabbi of The Religion Of Rothschild, wherein the Head Rabbi, Rabbi Rothschild, is The God Of The Zionist Jews. A religion, a people, for whom death and destruction, of us, makes for them, the most - MONEY.

Most of us after reading this article will come away with but one thought in mind and that is the Government's story was/is right...Muslim Extremist really did pilot the planes and the WTC including Building 7 really did fall down because of fires in them. And it doesn't matter if Science and The Pictures swear otherwise.

What a rip, and, sad too...

Muehlbauer
Orlando, Florida

Comment
From Les
11-4-3

You got it half right.

They were part of a massive spy ring which shadowed the 9-11 "hijackers" and knew that POPPY BUSH'S OCTOPUS *working* as Al Qaeda ops planned a devestating attack on the USA TO SOLIDIFY HIS, AND HIS SONS' (PLURAL) PERMANET HOLD ON PUBLIC, as well as private, POWER.

*THEREIN* lies the *SOLE* source of Israel's power over the American Adminstration. For while Israel would get bad PR for not notifying the proper authorities (Sharon: "Who would we tell? Bush had ops in the CIA, FBI, NSA, and of course throughout the administration" and he'd be DEAD RIGHT) the US government would get outright revolution and piano wire hangings in front of the White House. At the very minimum.

The Mossad holds the key (and the proof) required to *completely* destroy the government of the United States.

Unfortunately, there's no way to shake that information loose, because as long as the payoff money, arms, and dead young men and women keep flowing to support Israel's and America's fascist theft of oil, the Mossad will sit on that info.

And don't think Putin and China and every other major leader (except probably Kim) aren't aware of that info as well.

Bottom line: when they all decide it's time for America to go, believe it, America will be GONE, and there's not a Goddamned thing any of us can do about it.

Nothing.



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jeudi, février 15, 2007

mercredi, février 14, 2007

Ben Laden - LES RATES D'UNE TRAQUE

J'ai extrait ces quelques paragraphes du film diffusé par la chaîne planète:
"Nous avons rendez-vous avec un proche conseiller du président (afghan) Hamid Karzaï et il accepte de nous recevoir à condition de ne pas montrer son visage. Pendant 4 ans cet homme a participé aux réunions avec les américains consacrées à la traque d'Oussama Ben Laden. D'après lui l'administration Bush elle même ne souhaite pas capturer le chef d'al kaida."
Citation des propos de ce conseiller:
"Il y a des relations très historiques, si vous voulez, entre ben laden et les américains car ce sont les américains qui "organisaient" oussama ben laden".
Question qui lui est posée:
"Est-ce vous savez si les services secrets américains peuvent avoir des relations avec des proches d'oussama ben laden?
Réponse de sa part:
"Quand les hélicoptères américains vont donner des fusils,..les besoins de forces afghans..., les mêmes hélicoptères donnent la même chose aux talibans, cela montre qu'il y a des relations très étroites entre les conseillers talibans et les américains d'une manière ou d'une autre."
Question qui lui est posée:
"Est-ce que les combattants talibans ont des liens avec al kaida?
Réponse de sa part:
"Bien sur il y a une coordination très forte entre les combattants talibans, al kaida et quelques départements de services pakistanais"
Outre le fait que les américains ne souhaitent pas capturer Ben Laden (ça je le savais déjà) cette interview comporte une autre information essentielle que j'ignorais, c'est qu'en même que les américains donnent des armes à l’armée nationale afghane, ils en donnent aussi aux adversaires de celle-ci : les talibans!
Voir également:
http://oumma.com/spip.php?article2286 "A deux reprises, les Américains auraient empêché la capture d’Oussama Ben Laden en Afghanistan
Par Ian Hamel
lundi 18 décembre 2006 Deux journalistes français, Eric de Lavarene et Emmanuel Razavi, fins connaisseurs de l’Afghanistan, ont terminé un reportage de 52 minutes intitulé « Ben Laden, les ratés d’une traque », qui devrait être diffusé dès janvier sur une chaîne francophone. Ils racontent qu’à deux reprises, en 2003 et 2004, des soldats français en poste en Afghanistan ont eu la possibilité d’intercepter le chef d’Al-Qaïda, et même de l’abattre. Chaque fois, les Américains les en ont empêché. Ces révélations rejoignent celles de deux Américains membres des Forces spéciales, dont l’ouvrage en français, « Sur les traces d’Al-Qaïda » (1), paru fin 2004, est curieusement passé inaperçu.
Fin 2003, dans le Sud de l’Afghanistan, près de la frontière pakistanaise, des soldats français du Commandement des opérations spéciales (COS) repèrent un petit groupe de combattants ennemis grâce à leurs jumelles de visée nocturne. Et parmi eux, Oussama Ben Laden. L’homme le plus recherché de la planète est à moins de 400 mètres. Il ne se doute de rien, c’est la nuit, le commando tricolore est enterré. Un soldat tient le géant saoudien (il mesure plus d’1,90 mètre) dans son viseur. « J’ai Ben Laden », lâche même le militaire. Seulement voilà, en Afghanistan, les Français sont sous les ordres des Etats-Unis. Depuis l’Etat-major américain de Bagrham, le COS reçoit, au bout d’un très long moment, l’ordre de laisser partir le fondateur d’Al-Qaïda…
Quelques mois plus tard en 2004, le même scénario se reproduit. Y a t il eu par deux fois des ratés dans la chaîne de commandement ? Ou faut-il émettre une hypothèse plus invraisemblable : malgré toutes les déclarations de Georges Bush depuis le 11 septembre 2001, l’Amérique ne souhaite pas capturer l’ennemi public numéro 1. « Les militaires français ont eu 9 morts en Afghanistan. Profondément choqués par l’attitude des Américains, ils ont commencé à nous parler. Nous avons enregistré leurs déclarations », raconte Emmanuel Razavi, de l’agence Hamsa Press, installée à Dijon, l’un des auteurs du reportage télévisé.
Avec Eric de Lavarène, correspondant de plusieurs médias francophones en Afghanistan et au Pakistan (« Libération », France Info), ils ont réalisé un reportage de 52 minutes, intitulé « Ben Laden, les ratés d’une traque », qui sera diffusé en janvier prochain sur une chaîne francophone, peut-être Arte. La télévision suisse est également intéressée. Le film ne spécule pas sur les motifs de l’Etat-major américain, il ne se livre pas à de la politique-fiction. Non, il se contente de raconter, de tendre le micro à de nombreux acteurs en Afghanistan et au Pakistan. Les multiples révélations, que ce soit du représentant de la Banque Mondiale à Kaboul, d’un conseiller du président Hamid Karzaï, ou de Haji Zaher, général de la police afghane, laissent pour le moins songeur.
On y apprend qu’à Tora Bora, loin de vouloir capturer Oussama Ben Laden, on lui aurait tranquillement permis de s’enfuir … avec 70 de ses hommes. « On lui a laissé la voie libre », raconte l’un des trois commandants afghans présents à Tora Bora. AUJOURD’HUI, LORSQUE LES AMÉRICAINS LIVRENT DES ARMES À L’ARMÉE NATIONALE AFGHANE, DANS LE MÊME TEMPS, ILS OFFRENT LA MÊME QUANTITÉ DE MUNITIONS AUX… TALIBANS.
" L’administration américaine ne souhaite pas arrêter Ben Laden », déclare distinctement un proche du Président afghan.
A quel incroyable jeu de dupes assistons-nous ? « Non seulement les Talibans peuvent à présent compter sur 15 à 20 000 combattants, et contrôlent, de fait, plusieurs provinces, mais Al-Qaïda est revenu en Afghanistan. C’est cette organisation terroriste qui se livre à des attentats-suicides. Attentats qui n’existaient pas jusqu’alors dans ce pays », constate Emmanuel Razavi. « Ben Laden, les ratés d’une traque » corrobore parfaitement le livre écrit par deux militaires américains membres des Forces spéciales, Alan H. et Adam R. « ALORS QUE LA CIA AVAIT UN SATELLITE POSITIONNÉ AU-DESSUS DE LA TÊTE DU MOLLAH OMAR ET DES BIDULES QUI PERMETTAIENT DE MESURER LE MOINDRE POIL DE SA BARBE, AUCUNE DES ARMÉES DE LA COALITION NE VOULAIT LUI COURIR APRÈS, C’ÉTAIT INCROYABLE », RACONTENT-ILS DANS LE LIVRE « SUR LES TRACES D’AL-QAÏDA », PARU FIN 2004 EN FRANCE.
Les deux soldats, qui n’ont pu dénicher d’éditeurs aux Etats-Unis, racontent avec force de détails les invraisemblables “cafouillages“ de l’armée américaine. Ainsi, lorsque les Forces spéciales parviennent à capturer le numéro 1 militaire des Talibans, Mullah Akhtar Osmani, quinze jours plus tard, le prisonnier réussit à s’enfuir. QUAND CES MILITAIRES D’ÉLITE DÉCOUVRENT OÙ SE TERRE LE MOLLAH OMAR, LEURS SUPÉRIEURS RÉPONDENT QUE CE N’EST PAS LE MOMENT, QU’IL N’Y A PAS D’HÉLICOPTÈRE DISPONIBLE, OU PAS DE CARBURANT… « PÉNURIE D’HÉLICOPTÈRES », ME RÉPONDIT-ON. OR LA BASE AÉRIENNE ÉTAIT COUVERTE D’HÉLICOPTÈRES CHINOOK CH-47, MH-53J PAVE LOW III DERNIER CRI, ET AUTRES. Les équipages d’hélicoptères avec lesquels je discutai me confirmèrent que leurs engins fonctionnaient bien, et qu’eux aussi attendaient qu’il y ait un peu d’action », raconte l’un des membres des Forces spéciales américaines en Afghanistan. Le livre se termine ainsi : « Nous sommes tous coupables, nous qui restons avachis devant la télé à gober les sornettes que nous racontent nos dirigeants »…
Notes :
(1) « Sur les traces d’Al-Qaïda, témoignages des Forces spéciales », Capitaine Alan H. et Sergent Chef Adam R. Alban Editions, 226 pages."
Un Rappel qui n'est pas inutile: Pendant qu'elle protège des terroristes et qu'elle leur fournit des armes, l'administration Bush fait aussi voter des budgets militaires colossaux destinés à la lutte contre le terrorisme:
http://fr.news.yahoo.com/06022007/342/l … remir.html
"Le budget 2008 proposé par le Président Bush fait frémir le Congrès
Les plus importantes dépenses militaires en un demi-siècle : c'est ce que prévoit le président américain dans le cadre du budget 2008
Projet que George W. Bush a présenté lundi à un Congrès extrêmement sceptique. La Maison Blanche demande plus de 500 milliards d'euros pour financer la guerre en Irak et ses autres campagnes. Selon le président démocrate de la commission sénatoriale du budget, Kent Conrad, "la proposition du Président Bush, si elle est adoptée en l'état, plongerait les Etats-Unis dans un véritable gouffre financier". Pour financer le budget militaire, George Walker Bush prévoit d'importantes coupes dans les dépenses domestiques. Depuis le début de la "guerre contre le terrorisme", en 2001, le budget du Pentagone a augmenté de 62%. Le budget 2008 devrait dépasser les 1700 milliards d'euros. Si les démocrates, qui dominent le Congrès, s'opposent à une telle dépense, ils ne disposent pas de la majorité nécessaire pour contrer la Maison Blanche."
Tout ceci fait bien évidemment partie d'un plan consistant à fabriquer et à se servir du terrorisme afin de satisfaire des objectifs géopolitiques et économiques et dont la première étape a été les attaques terroristes orchestrées du 11 septembre 2001, voir pour rappel également :
http://library.flawlesslogic.com/iraq_fr.htm
Extraits:
"La cabale des fanatiques de la guerre conseillant la Maison Blanche a secrètement planifié une «transformation» de la politique de défense depuis plusieurs années, appelant à la guerre contre l'Irak et à d'énormes augmentations des dépenses militaires. Un «événement catalyseur -- comme un nouveau Pearl Harbor» -- était considéré comme nécessaire pour parvenir à cela."
"Les milliards de dollars pour des dépenses additionnelles pour la défense ne sont que la première étape d'un plan à long terme de ce groupe pour transformer la force militaire US en une armée mondiale imposant une Pax americana terroriste et sanglante dans le monde.
Une organisation néo-conservatrice basée à Washington connue sous le nom de Projet pour le Nouveau Siècle Américain (Project for the New American Century -- PNAC), financée par trois fondations étroitement liées au pétrole du Golfe Persique et aux armes et aux industries de la défense, a préparé le plan de guerre pour la domination mondiale US par la puissance militaire.
Un des documents de l'organisation prouve clairement que Bush et ses principaux conseillers avaient déjà planifié une attaque contre l'Irak avant qu'il ait pris le pouvoir en janvier 2001."
«Le processus de transformation», dit le plan, «sera probablement long, sauf [si survient] un certain événement catastrophique et catalysant -- comme un nouveau Pearl Harbor»
Cette dernière phrase comme le texte qui l'inclut on été écrits en septembre 2000, un an avant les attentats.


mardi, février 13, 2007

Interview with Mahmoud Ahmadinejad


No comment..

Machines à voter: recette pour une fraude électorale parfaite






Machines à voter : recette pour une fraude électorale parfaite
Un informaticien néerlandais vient de démontrer à quel point les ordinateurs de vote (dont s’équipent plus d’une centaine de villes en France) sont faciles à pirater.
Pour la présidentielle de 2007, plus d’un million de Français voteront sur des ordinateurs. Fini le bulletin papier, ils appuieront sur une touche, un peu comme pour choisir un billet à la SNCF. Vu que le dépouillement ne prend que quelques minutes (un clic, une addition, c’est fini !), les municipalités sont ravies. Mais, pour bon nombre d’informaticiens, ce procédé est antidémocratique car il autorise une fraude indétectable.
Impossible !, arguent les fabricants. Ah, bon, impossible ? Chiche, a répondu l’informaticien néerlandais Rop Gonggrijp. Il s’est procuré une machine à voter et nous a montré comment procéder. Cela, dans le but de stopper dans l’oeuf la progression du vote électronique avant qu’il ne se répande en France.
Si je dis de Rop Gonggrijp qu’il est informaticien, vous allez imaginer un expert en blouse blanche. Si je le qualifie de fabricant de téléphones, vous pensez à obscur technicien. Si je le présente comme un hacker surdoué, c’est une sorte de boutonneux à lunettes qui apparaît. Et si je le traite de jeune militant politique alternatif, ça en fait un trublion anar. Rop Gonggrijp est un peu tout ça... et rien de tout ça.
Dans la maison d’Amsterdam où il me reçoit, une dizaine de jeunes s’affairent sur des ordinateurs (voir encadré). Ambiance de boulot décontractée. Au mur, des affiches contre les machines à voter. L’une d’elles montre Staline surtitré d’une phrase qu’on lui attribue : « Ce qui compte, ce n’est pas qui vote, mais qui compte les votes. » Une autre paraphrase le film Alien en prévenant : « Dans le cyberespace, personne ne vous entend voter. »
Rop qualifie son travail de « recherche en sécurité » et n’aime pas trop être qualifié de hacker : « Hacker, cela fait hors-la- loi. Or, non seulement nous ne sommes pas contre la loi, mais, au contraire, nous en sommes de grands défenseurs. » C’est tout le sens de son expérience sur les ordinateurs de vote (ou machines à voter). Les fabricants disent qu’ils sont fiables et qu’il est impossible de modifier leur programme. Qu’elles sont inviolables, en somme. Inviolables ? Eh bien, c’est ce qu’on va voir.
La première étape a été de se procurer des ordinateurs de vote. Pas facile, car ceux qui les vendent n’aiment pas qu’on mette le nez dans leurs affaires. Alors, Rop a grugé. Il a repéré des municipalités qui avaient des machines en trop, à cause de fusion de bureaux de vote. « On leur a dit qu’on voulait leur acheter des machines pour organiser les élections du conseil d’entreprise de notre société. »
C’est comme ça qu’ils ont déniché une machine de la marque Nedap. Pour nous, ça tombe bien. Ce fabricant néerlandais est précisément leader sur le marché français. Tout ce que nous dira Rop aura donc de bonnes chances d’être valable pour la majorité des ordinateurs de vote utilisés en France.
Le reste fut un jeu pour Rop : ouvrir le capot avec un tournevis, retirer le composant qui contient le programme, le modifier, puis le remettre dans l’ordinateur [1] (voir encadré). Pour clore la démonstration, Rop me fait simuler une élection. Sur le panneau de l’ordinateur, une dizaine de candidats sont proposés. J’appuie plusieurs fois au hasard. À la fin, un rouleau de papier annonce le résultat du vote. Je découvre que le plus grand nombre de voix est obtenu par un parti (appelé malicieusement « Parti de la fraude ») pour lequel aucun des électeurs multiples que j’incarnais n’a voté. Normal : c’est précisément le parti que la petite manipulation de Rop avantage, quoi qu’il advienne. Une fraude parfaite, qu’aucun observateur de bureau de vote ne pourrait même soupçonner. « Et ce que j’ai fait, n’importe quel programmateur de bon niveau peut le faire », conclut Rop.

vendredi, février 09, 2007

« Rayé de la carte » : la rumeur du siècle

Ce qu’a vraiment dit Mahmoud Ahmadinejad par Arash Norouzi

Mondialisation.ca, Le 29 janvier 2007 The Mossadegh Project
Présentation par le traducteur

1) L’objectif de cet article et de sa présente traduction
L’objet du présent article est d’éventer une manipulation médiatique délibérément exploitée à des fins de démonisation à l’encontre du régime du Président iranien, M. Mahmoud Ahmadinejad. Il ne constitue cependant en rien une défense de ce régime, ni de ses abus ou exactions réels. La conclusion même de cet article qualifie le régime d’Ahmadinejad d’ « arriéré » et, établissant un parallèle avec une citation (réelle, celle-ci) d’Ahmadinejad, de « cruel » et d’ « oppressif ».

Cette précision m’apparaît nécessaire en introduction de cette traduction, d’autant plus que Téhéran a accueilli les 11 et 12 décembre 2006 une conférence intitulée « Review of the Holocaust : Global Vision » (« Réexamen de l’Holocauste : une vision globale »). Selon Wikipédia (wiki/Holocaust_conference), citant le journal allemand Der Spiegel du 12 décembre, le Ministre des Affaires Etrangères iranien, M. Manouchehr Mottaki, a déclaré que la conférence ne cherchait « ni à nier ni à prouver la réalité de l’holocauste [...] mais à permettre aux universitaires de profiter d’une atmosphère scientifique appropriée pour exprimer leurs opinions en toute liberté sur un sujet historique ». Il n’en reste pas moins que parmi les intervenants figuraient des grands noms du négationnisme, comme M. David Duke et M. Robert Faurisson.

Qu’il soit donc clairement affirmé que le présent article ne constitue ni pour son auteur ni pour son traducteur une quelconque défense de cette manifestation qui a eu, sinon pour objectif, en tout cas pour effet, de donner tribune à des assertions factuellement et historiquement fausses, niant le génocide des Juifs par les nazis.

2) Une courte présentation de l’auteur et de son positionnement politique

M. Arash Norouzi est un artiste illustrateur et co-fondateur du site web The Mossadegh Project (« Le projet Mossadegh »).

Citons la présentation - faite sur ce site web - de M. Mohammad Mossadegh (ancien premier Ministre de l’Iran à partir de mai 1951 jusqu’au coup d’Etat du 19 août 1953 qui rétablit le Chah sur son trône) :

« Pendant la période où il dirigeait l’Iran, Mossadegh initia des lois visant à mettre en place des sytèmes de « transparence gouvernementale » et d’indépendance du pouvoir judiciaire, défendit la liberté d’affiliation religieuse et politique, et promu des élections libres. Il mit en place de nombreuses réformes sociales et lutta en faveur des droits des femmes, des travailleurs et des paysants. […] Et surtout, Mossadegh contribua à développer une auto-suffisance nationale que l’Iran n’a jamais plus réussi à atteindre depuis l’achèvement de son mandat […] Ses choix politiques rencontrèrent souvent l’opposition du Chah, des généraux de l’armée, des principaux clercs, des propriétaires terriens, du parti communiste (Tudeh) et des gouvernements britannique et usaméricain. »

Pour achever cette introduction, voici ce qu’on peut lire également sur le site du Projet Mossadegh :

« QUESTION :

1) Quelle est la principale force déstabilisatrice et négative au Moyen-Orient ?

2) Qui encourage la déstabilisation d’Etats, la déstabilisation de la paix et la résolution de tous les problèmes à coups de fusil ?

Selon le néo-conservateur usaméricain M. Nicholas Burns, la réponse à la question 1) n’est pas le sionisme, en dépit du fait qu’Israël a plus d’ennemis dans la région que n’importe quel autre Etat, est constamment en guerre avec ses voisins, et vient d’être condamné par les Nations Unies pour crimes de guerre lors de son agression contre le Liban (crimes que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont totalement endossés et soutenus). Et la réponse à la question 2) n’est pas non plus Israël, bien que ce soit, dans la région, l’Etat le plus militarisé et le seul possesseur d’armes nucléaires (hors le Traité de Non-Prolifération (TNP) [dont Israël n’est pas signataire, NDT] et [par conséquent] sans droit de regard ni contrôle de l’AIEA – l’Agence Internationale de l’Energie Atomique). La réponse n’est pas non plus les Etats-Unis, bien que leur gouvernement ait abusé le pays pour l’entraîner dans une guerre illégale et artificielle en Irak, qui a coûté des centaines de milliers de vies innocentes, et en coûtera encore de nombreuses avant de s’achever. Et tout ça pour quoi ?

Non, la réponse à ces deux questions, selon Burns, est la nation qui n’a attaqué aucun pays depuis plus de 250 ans, qui est signataire du TNP, déclare être opposée aux armes nucléaires, a condamné les attaques terroristes du 11 septembre 2001, a aidé les Etats-Unis à se débarasser des Talibans, et a tenté à plusieurs reprises d’ouvrir le dialogue avec les États-Unis (voir mahmoud-ahmadinejad/letter-to-american-people ). Ce pays, c’est évidemment... l’Iran.

Le régime islamique iranien peut être décrit de plusieurs façons : non démocratique, oppressif, dur, dictatorial, fasciste, arriéré... mais il n’est pas belliqueux. En d’autres termes : les crimes de l’Iran sont dirigés contre son propre peuple, tout juste comme les crimes du Chah envers son peuple, qui furent soutenus par les Etats-Unis. Les véritables ennemis de la paix qui aiment « tout résoudre à coups de fusil » sont les Etats-Unis – l’Etat qui a les dépenses militaires les plus élevées au monde, et a été en guerre avec le plus grand nombre de pays – et Israël – la quatrième puissance militaire mondiale et un Etat d’apartheid qui mène l’occupation militaire la plus longue de l’histoire connue. Lorsque l’on évalue les vices et les vertus des nations du monde, on a besoin de moins de « révélation des tripes » * et de plus de vérité.

* jeu de mots intraduisible entre le mot d’argot usaméricain « truthiness », qui désigne une vérité connue instinctivement, que nous révèleraient nos « tripes », par opposition à la vérité réelle « truth », qui s’appuie sur des faits et des arguments, sur des preuves.

« Nous devons parler vrai à propos de l’Iran. C’est la principale force déstabilisatrice et négative au Moyen-Orient. Pensez à ce que nous voulons encourager au Moyen-Orient : nous voulons voir les Israéliens et les Palestiniens trouver la paix, et une solution à deux Etats. Nous voulons voir un Liban libre et indépendant. Nous voulons un Irak libéré du terrorisme. Qu’est-ce que l’Iran encourage ? L’Iran encourage la déstabilisation d’États, la déstabilisation de la paix et la résolution de tous les problèmes à coups de fusil. »

M. Nicholas Burns, Sous-Secrétaire d’Etat des États-Unis, Bruxelles, 3 décembre 2006


Une dangereuse rumeur s’est propagée à travers le monde ; elle pourrait bien avoir des conséquences catastrophiques. Si l’on en croit la légende, le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée : « Israël doit être rayé de la carte » [1]. Contrairement à une certitude très répandue, une telle déclaration n’a jamais été faite [par Ahmadinejad, NDT], et c’est ce qui sera démontré dans cet article.

LE CONTEXTE
Le mardi 25 octobre 2005, dans la salle de conférences du Ministère de l’Intérieur à Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad - le Président iranien élu depuis peu [2] - prononça un discours à l’occasion d’une conférence intitulée « Le monde sans le sionisme ». Selon les rapports qui en ont été faits, plusieurs milliers de personnes y ont assisté. De grandes affiches l’entouraient, qui affichaient ostensiblement ce titre en anglais – « The World Without Zionism », à destination évidente des médias internationaux. Sur les affiches figurait, en-dessous de cette inscription, une illustration qu’un regard superficiel pouvait trouver réussie et qui montrait un sablier contenant le globe terrestre dans sa partie supérieure. Deux globes plus petits figurant les Etats-Unis et Israël [leurs drapeaux, plus exactement - voir l’illustration ci-contre NDT] étaient représentés en train de tomber à travers l’orifice médian du sablier, et finissant leur chute brisés.

Avant d’en venir à la formule tristement célèbre en elle-même, il est important de noter que la « citation » en question était elle-même une citation – ce sont les mots du défunt Ayatollah Khomeiny, le père de la Révolution Islamique [3]. Bien qu’il ait cité Khomeiny pour affirmer sa propre position à l’égard du sionisme, le choix des mots eux-même appartient à Khomeiny et non à Ahmadinejad. Ainsi, Ahmadinejad s’est vu principalement crédité (ou blâmé) pour une citation qui non seulement n’est pas de son cru, mais en outre véhicule un point de vue déjà exprimé [par d’autres dirigeants iraniens, NdT] bien avant son entrée en fonction.


LA VÉRITABLE CITATION
Qu’a donc réellement dit Ahmadinejad ? Commençons par citer ses mots exacts en persan [4] : « Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad. »

Ce passage ne signifiera rien pour la plupart des gens, mais un mot cependant devrait faire dresser l’oreille : « rezhim-e ». C’est le mot « régime », prononcé comme le mot anglais [« regime », NdT] avec un son supplémentaire – « eh » - à la fin. Ahmadinejad ne se référait pas au pays-Israël ou au territoire-Israël, mais au régime israélien [5]. Il s’agit là d’une distinction cruciale, puisqu’il est impossible de rayer un régime de la carte [6]. Ahmadinejad ne se réfère même pas à Israël par son nom ; à la place, il utilise la périphrase « rezhim-e ishghalgar-e qods » (c’est-à-dire littéralement « régime occupant Jérusalem »).

Ce qui soulève une autre question : que voulait-il exactement voir « rayé de la carte » ? La réponse est : rien du tout. Puisqu’il n’a jamais utilisé le mot « carte ». Nulle part dans sa phrase originale en persan, ni d’ailleurs dans l’intégralité de son discours, n’apparaît le mot persan « nagsheh » qui signifie « carte ». Pas plus que la formule occidentale « rayer ». Et pourtant, on nous pousse à croire que le Président de l’Iran a menacé de « rayer Israël de la carte », bien qu’il n’ait jamais prononcé les mots « carte », « rayer » ni même « Israël ».


LES PREUVES DE LA DEFORMATION
Voici maintenant la citation dans son intégralité, directement traduite en anglais :

« The Imam said this regime occupying Jerusalem must vanish from the page of time »
[c’est-à-dire en français et tout aussi directement : « L’Imam disait que ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps. », NdT]

Traduction mot par mot :

Imam (Khomeini) ghoft (said) een (this) rezhim-e (regime) ishghalgar-e (occupying) qods (Jerusalem) bayad (must) az safheh-ye ruzgar (from page of time) mahv shavad (vanish from).

[Même chose en français :

Imam (Khomeini) ghoft (disait) een (ce) rezhim-e (régime) ishghalgar-e (occupant = qui occupe) qods (Jérusalem) bayad (doit) az safheh-ye ruzgar (de la page du temps) mahv shavad (disparaître de). NdT] [7]

La transcription complète en persan du discours d’Ahmadinejad est archivée sur le site du Président : www.president.ir/

LE DISCOURS ET SON CONTEXTE
Alors que la fausse citation « rayé de la carte » a été répétée à l’infini sans vérification, le discours réel fait par Ahmadinejad a été en lui-même presque entièrement ignoré. Vu l’importance accordée au commentaire de la « carte », il serait judicieux de présenter les mots utilisés dans leur contexte complet, pour donner une meilleure compréhension de la position d’Ahmadinejad. En fait, lorsque l’on considère le discours dans son intégralité, une trajectoire claire et logique se dégage qui conduit à son exigence d’un « monde sans le sionisme ». On peut être en désaccord avec ce raisonnement, mais aucune évaluation critique n’est possible si l’on ne s’en enquiert pas d’abord.

Dans son discours, Ahmadinejad déclare que le sionisme est l’instrument d’oppression politique utilisé par l’Occident contre les musulmans. Il dit que le « régime sioniste » a été imposé au monde islamique en tant que tête de pont devant assurer la domination [occidentale, NdT] sur la région et ses ressources. Il soutient que la Palestine est la ligne de front de la lutte qui oppose le monde islamique à l’hégémonie usaméricaine, et que son destin aura des répercussions dans tout le Moyen-Orient [8].

Ahmadinejad reconnaît que la fin de la puissante mainmise usaméricaine qui s’exerce sur la région par le biais des sionistes est une perspective qui peut sembler inconcevable à certains, mais rappelle à son auditoire que d’autres empires apparemment invincibles ont disparu, ainsi que l’avait prédit Khomeiny, et n’existent plus à présent que dans les livres d’histoire. Il énumère ensuite trois régimes de cette sorte, qui se sont écroulés ou ont disparu, tous au cours des trente dernières années :

1) Le Chah d’Iran [Mohammed Reza Pahlavi, NdT] monarque installé par les Etats-Unis [9]

2) L’Union Soviétique

3) L’ancien « ennemi numéro un » de l’Iran, le dictateur irakien Saddam Hussein.

Ahmadinejad introduit le premier et le troisième exemples par les propres mots de Khomeiny prédisant la fin de ces régimes personnels. Il conclut en rappelant le vœu inaccompli de Khomeiny : « L’Imam disait que ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps. Cette affirmation est très sage. » C’est là le passage qui a été si fameusement isolé, déformé et dénaturé. Du fait de la comparaison qu’il opère, Ahmadinejad semble appeler de ses vœux un changement de régime, et non pas la guerre.


L’ORIGINE DE LA CITATION ERRONÉE
On peut se poser la question suivante : où cette fausse interprétation a-t-elle trouvé son origine ? Qui est responsable de la traduction qui a lancé une telle controverse internationale ? La réponse est surprenante.
La citation incendiaire « wiped off the map » (« rayé de la carte ») a d’abord été diffusée non pas par les ennemis de l’Iran, mais par l’Iran lui-même. L’Agence de presse de la République Islamique (IRNA, c’est-à-dire Islamic Republic New Agency) – l’organe de propagande officiel de l’Iran – a utilisé cette formule dans la version anglaise de certains de ses communiqués de presse au sujet de la conférence « The World Without Zionism ». Les médias internationaux, parmi lesquels la BBC , Al-Jazeera, Time Magazine et d’innombrables autres supports, ont repris la citation de l’IRNA et en ont fait leurs gros titres sans en vérifier l’exactitude, et ne citant que rarement la source. Le Ministre des Affaires Etrangères iranien a rapidement tenté de clarifier la déclaration d’Ahmadinejad, mais la citation avait déjà acquis une vie propre. Bien que la formulation provenant de l’IRNA soit inexacte et profondément trompeuse, les médias l’ont présumée véridique, et en outre, elle leur a fait vendre du papier et de l’audience.

En pleine controverse sur le programme nucléaire iranien, et après des mois d’accusations constantes et infondées visant à rallier des soutiens en vue d’attaques préventives contre l’Iran, les impérialistes se sont ainsi vu fournir la raison d’être [10] idéale pour justifier une invasion. Pour les faucons bellicistes, c’était un cadeau du ciel.

Il faut noter qu’en d’autres occurrences qui se référaient également à la conférence, la traduction faite par l’IRNA a varié. Par exemple, « map » (« carte ») a été remplacé par « earth » (« terre », notre planète). Dans certains articles, on pouvait lire « The Qods [11] occupier regime should be eliminated from the surface of earth » (c’est-à-dire « Le régime occupant de Jérusalem devrait être éliminé de la surface de la terre ») ou la formulation similaire « The Qods occupying regime must be eliminated from the surface of the earth » (c’est-à-dire « Le régime occupant Jérusalem doit être éliminé de la surface de la terre »). La versatilité de la traduction faite par l’IRNA devrait suffire à démontrer qu’on ne peut la tenir pour une source fiable, en particulier en ce qui concerne leurs transcriptions en anglais de leurs propres communiqués publiés d’abord en persan.


LES RÉACTIONS
Traduite de travers et attribuée au Président iranien [12], la citation « wiped off the map » (« rayé de la carte ») a été propagée partout dans le monde, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, et nombre de dirigeants internationaux ont tenu à la dénoncer. Virtuellement, tout support médiatique, quelqu’en soit l’audience, a publié ou diffusé cette fausse déclaration auprès des masses. De grandes agences de presse, comme Associated Press et Reuters, se réfèrent à la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement.

Une fois rendue publique la formule de l’IRNA, les condamnations ne se sont pas faites attendre. Le Premier Ministre britannique, M. Tony Blair, a exprimé sa « révulsion » et a laissé entendre qu’il pourrait s’avérer nécessaire d’attaquer l’Iran. En raison de la controverse, le Secrétaire Général de l’ONU, M. Kofi Annan [13], a annulé un voyage en Iran qui était déjà programmé. M. Ariel Sharon [14] a exigé (sans que cela soit suivi d’effets, NdT) que l’Iran soit expulsé des Nations Unies pour avoir appelé à la destruction d’Israël [15]. M. Shimon Pérès [16] a plus d’une fois menacé de rayer l’Iran de la carte. Plus récemment, M. Benjamin Netanyahou [17], qui a affirmé en guise d’avertissement que l’Iran « est en train de préparer un nouvel holocauste pour l’État juif [18] », en appelle à traduire Ahmadinejad en justice sous le chef d’inculpation de crime de guerre, pour incitation au génocide.

La citation factice a également subi des altérations additionnelles. Les officiels et les médias usaméricains s’autorisent fréquemment à éliminer complètement la métaphore de la « carte », en la remplaçant par la formule bien plus menaçante « wipe Israel off the face of the earth » (« rayer Israël de la (sur)face de la terre »). Des articles de journaux et de magazines rapportent consciencieusement qu’Ahmadinejad a « appelé à la destruction d’Israël », comme le rapportent également des officiels de haut rang au sein du gouvernement des Etats-Unis.

Le Président usaméricain, M. George W. Bush, a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient une « menace explicite » de détruire Israël. Dans un discours prononcé à Cleveland en mars 2006, Bush a juré qu’il pourrait recourir à la guerre pour protéger Israël de l’Iran, parce que « la menace représentée par l’Iran est, bien évidemment, constituée par son objectif affirmé de détruire notre proche allié Israël. » L’ancien Conseiller de la Présidence M. Richard Clarke a déclaré à la télévision australienne que l’Iran « parle ouvertement de détruire Israël », et il soutient que « le Président de l’Iran a dit à plusieurs reprises qu’il veut rayer Israël de la surface de la terre ». Interviewé en octobre 2006 par Mme. Amy Goodman [19], l’ancien inspecteur de l’UNSCOM [20] M. Scott Ritter a parlé d’Ahmadinejad comme de « l’idiot qui se manifeste pour dire des choses vraiment stupides et nauséabondes, comme « L’Iran a pour objectif de rayer Israël de la surface de la terre » ». Le consensus est évident.

Compliquant encore plus les choses, Mahmoud Ahmadinejad pontifie plutôt que de répondre de manière directe lorsqu’il est interrogé sur sa déclaration, comme dans son interview par Mme Lally Weymouth pour le Washington Post en septembre 2006 :

« - Etes-vous vraiment sérieux lorsque vous dites qu’Israël devrait être rayé de la surface de la terre ?

- Nous devons regarder ce qui se déroule au Moyen-Orient – 60 années de guerre, 60 années de déplacement [des populations palestiniennes, NdT], 60 années de conflit, pas un seul jour de paix. Regardez la guerre au Liban, la guerre à Gaza – quelles sont les causes de ces situations ? Nous devons nous attacher à résoudre le problème qui est à la racine de tout cela.
- Votre suggestion [à cette fin, NdT] est de rayer Israël de la surface de la terre ?
- Notre suggestion est très claire : … Laissons le peuple palestinien décider de son destin par un référendum libre et juste, et le résultat, quel qu’il soit, devrait être accepté… Les gens qui règnent actuellement sur ce pays n’y sont en rien enracinés.
- On vous a cité disant qu’Israël devait être rayé de la surface de la terre. Est-ce là ce que vous pensez ?

- Ce que j’ai dit exprimait clairement ma position. Si nous regardons une carte du Moyen-Orient tel qu’il était il y a 70 ans…

- Donc votre réponse est « oui », vous croyez qu’Israël devrait être rayé de la surface de la terre ?

- Etes-vous en train de me demander de répondre par « oui » ou par « non » ? Est-ce un examen ? Respectez-vous le droit à l’auto-détermination de la nation palestinienne ? « Oui » ou « non » ? La Palestine , en tant que nation, est-elle considérée comme ayant le droit de vivre dans des conditions humaines, ou pas ? Faisons en sorte que ces droits puissent s’appliquer aux 5 millions de personnes déplacées. »

Cet échange est typique des interviews d’Ahmadinejad dans les médias usaméricains. Ainsi qu’il était prévisible, M. Mike Wallace dans le programme « 60 Minutes » sur CBS News et M. Anderson Cooper sur CNN lui ont tous deux demandé s’il voulait « rayer Israël de la carte ». Comme d’habitude, Ahmadinejad renvoie la question au visage du journaliste avec sa réplique habituelle « Les Palestiniens n’ont-ils aucun droit ? etc. » (question à laquelle il n’est jamais répondu plus directement qu’à la première, d’ailleurs). Néanmoins, jamais il ne confirme la véracité du commentaire de la « carte ». Ce qui n’a nullement empêché Anderson Cooper, se référant au début de l’interview après une pause publicitaire, de mentir en disant « comme il l’a dit précédemment, il veut qu’Israël soit rayé de la carte ».

Même si tous les médias du monde en venaient demain à démentir la citation erronée, le dommage a déjà été fait en majeure partie, en fournissant les fondations de la phase de désinformation suivante : la démonisation complète du personnage. On nous dit qu’Ahmadinejad est le prochain Hitler, une grave menace sur la paix mondiale [21] qui veut déclencher un nouvel Holocauste [22]. Selon certains de ses détracteurs, il ne se contente pas de vouloir détruire Israël, puisqu’ensuite il larguera des bombes nucléaires sur les Etats-Unis puis sur l’Europe ! En octobre 2006, le puissant groupe de lobbying israélien AIPAC [23] a publié un mémo intitulé « Mots de haine : l’Iran, une surenchère de menaces » [24], qui s’ouvre sur cet avertissement : « Ahmadinejad et d’autres dirigeants iraniens font des déclarations de plus en plus belliqueuses menaçant de détruire les Etats-Unis, l’Europe et Israël ». De telles affirmations non seulement fabriquent une menace dénuée de réalité, mais en outre attribuent à Mahmoud Ahmadinejad bien plus de pouvoir qu’il n’en a en fait. Les alarmistes feraient bien mieux de surveiller les déclarations de l’ultra-conservateur Guide Suprême, l’Ayatollah Khamenei, le personnage qui détient le plus de pouvoir en Iran.

Comme s’en est plaint M. M.A Mohammadi (le responsable iranien des relations-presse aux Nations-Unies) dans une lettre de juin 2006 adressée au Washington Post :

« Rien de surprenant dans tout cela – cette approche dillettante qui consiste à mettre en avant les remarques mal interprétées émises par le Président Mahmoud Ahmadinejad en octobre, et à ignorer les paroles prononcées ce mois-ci par le guide suprême de l’iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, selon lequel « Nous n’avons aucun problème avec le [reste du] monde. Nous ne sommes en aucune façon une menace pour le monde, et le monde le sait bien. Nous ne déclencherons jamais une guerre. Nous n’avons pas la moindre intention d’entrer en guerre avec quelque État que ce soit. »

Le gouvernement israélien a pressé chaque lettre de la citation spécieuse pour en tirer supposément avantage. Lors de son adresse à l’Assemblée Générale des Nations-Unies en septembre 2006, le Ministre des Affaires Etrangères israélien, Mme Tsipi Livni, a accusé l’Iran de se préparer activement à faire usage d’une bombe nucléaire contre Israël et à malmener le reste du monde. « Ils parlent fièrement et ouvertement de leur désir de « rayer Israël de la carte ». Et à présent, ils orientent leurs actions en vue de disposer des armes nécessaires à la réalisation de cet objectif – mettre an danger toute la région et menacer le monde ». Faisant face à la menace en décembre, c’est plein d’ardeur que le Premier Ministre israélien, M. Ehud Olmert, a révélé par inadvertance que son pays possède déjà des armes nucléaires [25] : « Nous n’avons jamais menacé d’annihiler quelque nation que ce soit [26]. L’iran menace ouvertement, explicitement et publiquement de rayer Israël de la carte. Comment peut-on dire que ces deux attitudes sont du même ordre, alors que l’Iran aspire à posséder des armes nucléaires – à l’instar des États-Unis, de la France , d’Israël, de la Russie ? ».


L’IRRESPONSABILITÉ DES MÉDIAS
Le 13 décembre 2006, plus d’un an après la conférence « The World Without Zionism » (« Le monde sans le sionisme »), deux éminents journaux israéliens, The Jerusalem Post et Haaretz, ont fait état d’une menace réaffirmée de la part d’Ahmadinejad. La manchette du Jerusalem Post titrait « Ahmadinejad : Israël sera « anéanti » » (en anglais « Ahmadinejad : Israël will be « wiped out » »), tandis que Haaretz titrait « Ahmadinejad à la conférence sur l’Holocauste : Israël sera « bientôt anéanti » (en anglais : « Ahmadineajd at Holocaust conference : Israel will « soon be wiped out » »).

Où ont-ils trouvé leurs informations ? Il s’avère que les deux journaux, comme la plupart des médias occidentaux et usaméricains, utilisent très largement les dépêches d’agences de presse comme Associated Press et Reuters en guise de sources pour leurs articles. Il est relativement certain que dans le cas présent leurs sources sont en fait les articles de M. Paul Hughes pour Reuters [27] et de M. Ali Akbar Dareini pour Associated Press [28], parus le 12 décembre.

Les cinq premiers paragraphes de l’article paru dans Haaretz, attribué à « la rédaction et [aux] agences de Haaretz », sont un plagiat à presque cent pour cent des cinq premiers paragraphes du papier de Reuters. La seule différence est que Haaretz a changé « l’État juif » [18] en « Israël » dans le second paragraphe ; cela mis à part, les deux textes sont identiques.
L’article de M. Herb Keinon paru dans le Jérusalem Post fait sa petite cuisine avec les ingrédients pris chez Reuters et Associated Press. Comme Haaretz, il utilise sans mentionner sa source la citation suivante d’Ahmadinejad : « « Exactement comme l’Union soviétique a été anéantie et n’existe plus aujourd’hui, le régime sioniste sera bientôt anéanti » a-t-il ajouté ». Un autre passage repose apparemment sur une dépêche de l’IRNA :

« « Le régime sioniste sera bientôt anéanti de la même façon que l’a été l’Union Soviétique, et l’humanité atteindra alors la liberté. » [29] a déclaré Ahmadinejad mardi lors d’une rencontre dans ses bureaux avec les participants à la conférence, selon l’agence de presse officielle de l’Iran, l’IRNA. Il a déclaré que des élections devraient être tenues qui impliqueraient à la fois « les juifs, les chrétiens et les musulmans de sorte que la population de Palestine puisse choisir elle-même son gouvernement et son avenir, de façon démocratique » ».

Une fois encore, la première phrase du passage ci-dessus a été purement recopiée de l’article d’Associated press. La seconde phrase y était identique, si ce n’est que « Il a appelé à la tenue d’élections » (« he called for elections ») est devenu « il a déclaré que des élections devaient être tenues » (« he said elections should be held »).

Mais c’est ensuite que cela devient plus intéressant.

La citation utilisée dans l’article original d’Associated Press et reprise dans l’article du Jerusalem Post provient prétendument de l’IRNA. Si tel est bien le cas, on doit pouvoir le vérifier facilement. Ça vous dit ? Aller voir à l’adresse suivante : www.irna.ir/

Là, vous découvrirez que la véritable citation rapportée par l’IRNA est :

« Comme a disparu l’Union Soviétique, disparaîtra aussi le régime sioniste et l’humanité sera libérée. » [30]

Comparez cela avec la prétendue citation de l’IRNA rapportée par Associated Press :

« Le régime sioniste sera bientôt anéanti de la même façon que l’a été l’Union Soviétique, et l’humanité atteindra alors la liberté. » [29]

Dans la version réelle de l’IRNA, le régime sioniste disparaîtra (« vanish ») exactement comme a disparu l’Union Soviétique. Disparaîtra (« vanish », « disappear »). Dans la version malhonnête de l’Associated press, le régime sioniste sera « anéanti » (« wiped out »). Et comment sera-t-il anéanti ? « De la même façon que l’a été l’Union Soviétique. » Cette référence à la Russie [à l’Union Soviétique, plus exactement… NdT] confirme dans les faits le sens réel et la véritable intention des précédentes déclarations antisionistes d’Ahmadinejad, interprétées de manière inexacte, plutôt que d’impliquer une menace militaire ou une surenchère réthorique.

Ce qui vient d’être exposé constitue la preuve irréfutable d’une manipulation médiatique et d’une propagande en action. Associated Press déforme délibérément une citation de l’IRNA pour la faire rendre plus menaçante. Les médias israéliens non seulement répètent la citation factice, mais en plus reprennent sans vergogne les termes exacts de l’article d’origine. Le grand public, sans rien soupçonner, lit cela, se forge une opinion et soutient des guerres d’agression totalement superflues, présentées comme de l’autodéfense, et fondées sur la désinformation.

Voilà le reflet des déclarations mensongères qui ont conduit les Etat-Unis à envahir illégalement l’Irak, déclenchant une guerre qui est à présent très largement considérée comme une erreur catastrophique. Et pourtant, l’administration Bush et les grands médias serviles continuent de mariner dans la propagande et les spéculations en vue d’attaques contre l’Irak – en augmentant considérablement leur force de frappe - , et contre son voisin bien plus redoutable, l’Iran. Tout cela repose majoritairement sur la supposition dénuée de preuve que l’Iran est en train de fabriquer des armes nucléaires, et sur le mensonge selon lequel l’Iran a promis de détruire physiquement Israël. Vu son étendue et le désastre qui pourrait en résulter, on peut arguer qu’il s’agit là de la rumeur du siècle.

Le président de l’Iran a écrit deux lettres d’une tonalité plutôt philosophique à l’attention des Etats-Unis. Dans sa première lettre, il signalait que « l’histoire nous montre que les gouvernements oppressifs et cruels ne survivent pas ». Par cette déclaration, Ahmadinejad a également formulé l’avenir probable de son propre régime arriéré, qui lui aussi « disparaîtra de la page du temps » (« will vanish from the page of time »).



Notes du traducteur

[1] La citation anglaise sur laquelle se base l’auteur de l’article est : « Israel must be wiped off the map », ce qui a le même sens que la traduction française.

[2] Ahmadinejad a été élu au second tour le 24 juin 2005. Il est en poste depuis le 3 août 2005.

[3] Les majuscules sont évidemment de l’auteur.

[4] Le farsi, ou persan, est la langue parlée en Iran. Elle s’écrit en alphabet arabe, mais est une langue tout à fait distincte de la langue arabe. Il s’agit bien-sûr ici d’une transcription en alphabet latin à l’usage du lecteur occidental. La phonétique adoptée est plus précisément à l’usage d’un lecteur anglophone. J’ai choisi de ne pas l’adapter à la phonétique française, n’étant pas moi-même locuteur du persan.

[5] « régime israélien » sans qualificatif est bien-sûr synonyme de « régime politique israélien ».

[6] Pour la simple et bonne raison qu’un « régime politique » est une notion dénuée de toute matérialité géographique.

[7] J’ignore si la double attribution de la particule « de » (dans « disparaître de ») aux expressions « az safheh-ye ruzgar » et « mahv shavad » est une imprécision de l’auteur ou bien une ambiguïté due au persan.

[8] Les anglophones nomment « Middle-East », c’est-à-dire « Moyen-Orient », ce qu’en français on appelle généralement le « Proche-Orient ». J’ai pris le parti de conserver ici la dénomination issue de l’anglais, qui est géographiquement moins restrictive, et me paraît donc ici plus proche de la réalité, notamment du fait des résonnances de la question palestinienne dans tout le monde musulman (y compris non arabe, donc).

[9] En fait, il fut réinstallé en 1953 par un coup d’Etat téléguidé par la CIA usaméricaine et le MI6 britannique.

[10] En français dans le texte.

[11] Dans cette traduction en anglais, comme dans la phrase en persan, Jérusalem est désignée par son nom arabe, « Qods » (la formule arabe complète étant « Al-Qods al-Sharif »). A noter que le nom hébreu Jérusalem existe dans une forme arabisée (« Urshalim ») qui témoigne au moins en partie du processus systématique d’hébraïsation de la toponymie mis en place par Israël depuis 1948.

[12] Sous-entendu : de manière également inexacte, puisqu’il s’agit d’une formule reprise de l’Ayatollah Khomeiny.

[13] Remplacé depuis le 1er janvier 2007 par M. Ban Ki-Moon.

[14] Ancien Premier ministre d’Israël de 2001 à 2006, co-fondateur du Likoud et du nouveau parti « centriste » Kadima.

[15] Rappelons au lecteur distrait, auquel une telle exigence ne paraîtrait pas incongrue, qu’Israël bafoue quotidiennement et depuis des décennies plusieurs dizaines de résolutions de l’ONU. Le 19 juin 1967, M . Aba Eban, le Ministre des Affaires Etrangères israélien de l’époque, a d’ailleurs déclaré au New York Times : « Si l'Assemblée Générale [de l’ONU] devait voter par 121 voix contre 1 [celle d’Israël] le retour aux frontières de l'armistice (frontières d'avant juin 1967), Israël refuserait de se plier à cette décision. »

[16] Ancien Premier Ministre d’Israël de 1984 à 1986, ancien dirigeant du Parti Travailliste israélien, actuel vice-Premier Ministre et Ministre du Développement Régional, figure éminente du parti Kadima fondé par Ariel Sharon, à la tête duquel lui a succédé hud Olmert.

[17] Ancien Premier Ministre d’Israël de 1996 à 1999, et actuel dirigeant du Likoud, le grand parti de la droite israélienne.

[18] Je traduis ici « the jewish state » littéralement, par l’expression « l’État juif ». Je conseille néanmoins au lecteur rigoureux de se reporter à la préface de Claude Klein à sa traduction de l’ouvrage le plus connu parmi les œuvres fondatrices du sionisme, « Der Judenstaat » (« L’État des Juifs ») de Theodor Herzl ( La Découverte , 2003). On y trouvera une discussion importante sur la traduction en diverses langues de l’expression allemande originale « Der Judenstaat » qui a essaimé comme on sait.

[19] Co-fondatrice de Democracy Now ! et charismatique journaliste du réseau de radios indépendantes usaméricaines Pacifica Radio.

[20] La « United Nations Special Commission » (Commission spéciale des Nations Unies) a été créée le 3 avril 1991 par la résolution 687 du Conseil de sécurité de l’ONU, un mois après la fin de la première « guerre du Golfe » contre l’Irak de Saddam Hussein. L’Unscom a d’abord été chargée de contrôler, conjointement avec l’Agence internationale à l’énergie atomique ( AIEA ), le démantèlement des armes de destruction massive irakiennes, puis (depuis la résolution 715 du 11 octobre 1991) d’empêcher, par un contrôle permanent, toute reconstruction éventuelle d’un tel arsenal.
Source : http://www.monde-diplomatique.fr

[21] On pourrait légitimement se demander : « Quelle paix mondiale ? »…

[22] La majuscule est de l’auteur. Le lecteur pourra utilement se reporter à la distinction opérée par Norman Finkelstein dans son livre « L’industrie de l’Holocauste : réflexions sur l’exploitation de la souffrance des Juifs », Ed. La Fabrique , 2001. Finkelstein y distingue l’ « Holocauste » comme mythe et l’ « holocauste » comme événement historique (l’extermination des Juifs par le régime nazi, qui a assassiné 5,1 millions de Juifs, selon Raul Hilberg, « La destruction des Juifs d’Europe »,).

[23] L’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee – c’est-à-dire le Comité Américain aux/sur/pour les Affaires Publiques d’Israël) est le principal lobby pro-israélien (et donc pro-sioniste) juif aux États-Unis. Il est bien écrit ici « lobby pro-israélien juif », ce qui n’a rien à voir avec la notion de « lobby juif », qui prête le flanc aux accusations d’antisémitisme. L’AIPAC se définit lui-même comme « lobby pro-Israël » ( http://www.aipac.org/ )

[24] En anglais, « Words of Hate : Iran ’s escalating threats ».

[25] Ce qui est bien-sûr un secret de Polichinelle connu de tou-te-s, mais les dirigeants israéliens ne s’en gardent pas moins de le révéler. Rappelons que M. Mordechaï Vanunu, le technicien atomiste israélien qui en 1986 a révélé au Sunday Times l’existence de l’arsenal nucléaire israélien, a passé dix-huit ans en prison (en isolement total). Il est toujours assigné à résidence en Israël et étroitement surveillé.

[26] Ce qui n’a nullement empêché les gouvernements israéliens successifs de mettre beaucoup en œuvre pour procéder à ce que l’historien israélien Ilan Pappé lui-même a qualifié de « nettoyage ethnique » (une forme d’ « annihilation », jusqu’à preuve du contraire !) à l’encontre des Palestiniens (et donc de la « nation » palestinienne).

[27] Intitulé « Iran president says Israel’s days are numbered », c’est-à-dire : « Le Président iranien affirme que les jours d’Israël sont comptés ».

[28] Intitulé « Iran President : Israel will be wiped out », c’est-à-dire : « D’après le président iranien : Israël sera anéanti ».

[29] « The Zionist regime will be wiped out soon the same way the Soviet union was, and humanity will achieve freedom. »

[30] « As the Soviet Union disappeared, the Zionist regime will also vanish and humanity will be liberated. »



Article original, également publié sur Globalresearch.ca
Traduit de l’anglais et présenté par Xavier Rabilloud, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft : elle est libre de toute reproduction, à condition de respecter son intégrité et de mentionner auteurs et sources.